Assemblée nationale : face à Ruberwa, le député Nzangi démontre que Minembwe ne remplit pas les conditions pour devenir une commune

capture écran Minembwe

Le député Muhindo Nzangi, dans sa réplique après les réponses données par le ministre Azarias Ruberwa, a démontré que Minembwe ne remplit pas les conditions prévues par l'article 46 de la loi organique pour devenir une commune. 

"La commune est une agglomération, un lieu où se masse les habitations. La commune n'est pas des fermes, ou des endroits où les gens habitent de manière dispersée sur une longue étendue. La procédure à suivre, c'est le déplacement par le ministre de l'intérieur et l'avis conforme de l'Assemblée provinciale, la proposition du décret par le ministre de l'intérieur et puis la signature du décret par le premier ministre. Concernant Minembwe, l'Assemblée provinciale du Sud-Kivu, saisie par le ministre de l'intérieur, avait constaté que Minembwe ne remplissait pas les conditions prévues par l'article 46 de la loi pour être érigée en commune. Minembwe n'est pas une agglomération. C'est un regroupement de plusieurs villages. Si on veut faire des regroupements de plusieurs villages des communes alors tout le  Congo sera des communes", a déclaré Muhindo Nzangi.

Par ailleurs, le député a demandé la démission du ministre Azarias Ruberwa Manywa du gouvernement. Il a estimé que ses réponses par rapport à sa présence à Minembwe pendant l'installation du bourgmestre Gad Mukiza n’étaient pas convaincantes.

Contexte

Le bourgmestre de Minembwe était installé le 28 septembre en présence notamment du ministre d’Etat de la décentralisation et réformes institutionnelles, du ministre de la défense nationale, du gouverneur du Sud-Kivu, des chefs de la police et de l’armée ainsi que des dix députés nationaux. 

Au cours de la plénière du lundi 19 octobre, les députés avaient posé une vingtaine de questions au patron de la décentralisation après son interpellation initiée par le député Muhindo Nzangi. Ruberwa avait, dans son exposé, confié que c’est le gouvernement provincial qui avait installé Gad Mukiza notifié depuis deux ans. Des allégations rejetées juste après par l’incriminé dans un communiqué.

Selon les textes de la chambre basse du parlement, après la réponse du ministre d’Etat, la parole sera accordée à Muhindo Nzangi, initiateur de l'interpellation pour une conclusion. Sa démarche peut aboutir à des recommandations ou il peut la transformer en motion de défiance s'il estime que les réponses ne sont pas satisfaisantes. Dans cette seconde hypothèse, il lui faudrait au moins 51 signatures de ses collègues pour que cette motion soit portée et débattue en plénière.