RDC : Dorothée Gizenga sursoit l'organisation du congrès du PALU prévu le 30 octobre suite au conflit de leadership interne

Dorothée Gizenga/Ph ACTUALITE.CD

La coordonnatrice de la commission chargée d’organiser le congrès du Parti lumumbiste unifié, Dorothée Gizenga a, au cours d’une conférence de presse tenue ce lundi 26 octobre 2020, décidé de surseoir l’organisation du congrès du PALU censé élire un nouveau secrétaire général après le décès d’Antoine Gizenga.

Cette décision fait suite à un conflit de leadership au sein du parti. La fille d’Antoine Gizenga souhaite que tous les camps se réunissent en vue d’éviter le dédoublement du PALU.

« Nous avons compris qu'on ne saura pas faire le congrès le 30 octobre. Il nous faut un seul congrès. Le camp Mayobo a déclaré aller à un congrès a eux-mêmes. Le groupe du camarade secrétaire général a.i, Sylvain Ngabu avec Mazenga et Makiashi ont boutiqué un congrès qui donnerait le résultat qu'ils veulent. Un réveil de conscience s'impose. Si nous allons au congrès dans ce contexte, nous aurons deux PALU différents, cela ne peut pas être permis. Ce sont les antivaleurs que le patriarche Gizenga n'acceptait jamais (...) », a dit Dorothée Gizenga.

Elle a ajouté : « Le congrès ne doit pas être pour élire un groupe établi, au contraire ce congrès doit refléter le désir de nos militants. C'est une décision lourde mais je fais appel au sursis du congrès, le congrès doit être sursis pour que toutes les fractions se réunissent et établissent les modalités d'un congrès auquel tout le monde fait confiance ».  

PALU n'a organisé qu'un seul congrès dans son histoire (1964). Suite au décès de l’ancien secrétaire générale a.i du PALU, Lugi Gizenga le 2 juin 2020, deux camps se disputent la direction du Parti lumumbiste unifié. Il s’agit des camps de Godefroid Mayobo et le groupe de l’actuel secrétaire général a.i Sylvain Ngabu.

Au mois de juillet dernier, la présidente du comité de sage du Front commun du congo (FCC), Jaynet Kabila, avait réuni les deux camps pour tenter de résoudre la crise, mais le problème perdure.  

Ivan Kasongo