La Banque centrale du Congo a lancé le processus de liquidation forcée de la La Banque internationale pour l'Afrique au Congo (BIAC). C’est depuis mai 2016 que cette banque a été placée sous gestion du Comité d’Administration Provisoire de la BCC. Ce Comité avait pour mission, notamment de présenter un plan de redressement de la BIAC dont les actifs devaient être rachetés par des repreneurs tout en apportant des solutions garantissant les retraits journaliers réclamés par les épargnants. Tous les efforts ont été échoués.
«Si la Banque congolaise est tombée, c’est l’Etat. Si la BIAC est tombée c’est toujours l’Etat et ses démembrements qui en sont responsables. Avant le démembrement des nouvelles provinces, les anciens gouverneurs avaient contractés des dettes dans les banques. Mais actuellement les nouvelles provinces ne veulent pas en parler ni restituer cet argent. Les nouveaux gouverneurs ne veulent pas initier des pourparlers sur ce dossier », expliquait Déogratias Mutombo, en août 2017 dans le cadre de la conférence sur l’amélioration du climat des affaires initiée par Bruno Tshibala, à l’époque premier ministre.
La megestion et la gabegie financière ont été citées comme causes de cette situation.
« La faillite qu’a connue la BIAC était déjà un signe prévisible de ce cycle de détournement à la tête du pays. Malgré les arguments développés par la Majorité Présidentielle pour justifier la disparition des fonds prévus dans le budget pour les élections, nous savions que ce n était pas vrai. La dénonciation faite par le journal belge ne fait que consolider nos appréhensions », déclarait, pour sa part, Jean Claude Katende, président de l’ASADHO, en octobre 2016.
Avec un réseau de 100 agences dans une dizaine de villes en RDC, cette banque créée en 1970 fait partie des banques historiques du pays. Pendant longtemps, elle était dans le top 5 des banques en termes de dépôts et en termes de crédits.
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