La Commission Diocésaine Justice et Paix (CDJP) a rendu public, ce mercredi 7 octobre 2020 à Kinshasa, sa déclaration en rapport avec la matrice du consensus élaborée par les 13 personnalités sur les réformes électorales.
La CDJP salue la contribution de 13 personnalités de l’appel du 11 juillet, et apprécie à sa juste valeur cette contribution qui prend en compte la majorité des observations formulées par les différentes Missions d’Observation Électorale et les attentes des différentes parties prenantes rencontrées.
"Cette contribution, rencontre aussi en plus grande partie les désidératas de la majorité de notre peuple dans sa diversité ; qui ne jurait que sur les réformes électorales avant la réformation de la nouvelle CENI", affirme la CDJP.
Cette structure de la société civile appelle également les bureaux de l'Assemblée nationale et du Sénat de s'occuper de la proposition de la loi organique de la CENI au cours de cette session.
"La CDJP appelle les bureaux de l’Assemblée Nationale et du Sénat à s’approprier les conclusions de ce rapport et de programmer parmi les matières prioritaires pour cette session, outre que la loi des finances, la proposition de la loi organique de la CENI modifiant celle en cours, en vue de permettre à cette institution d’appui à la démocratisation d’avoir les nouveaux animateurs ; et la proposition d’amendement de la loi électorale actuelle...", indique la déclaration de la CDJP.
Et ajoute que si ces matières ne sont pas priorisées au courant de cette session, elle considérera le bureau de l’Assemblée nationale comme responsable moral du pourrissement de l’environnement électoral et par la même occasion, vouloir envenimer et rééditer les cycles de violences dans le psychique des congolais.
La CDJP constate néanmoins quelques préoccupations qui , en son sens , n’ont pas été scrutées en profondeur et nécessitent les améliorations pour leurs rationalisation afin de garantir la transparence des opérations électorales et renforcer l’indépendance de la CENI.
A cet effet, la CDJP relève que la matrice du consensus ne met pas en exergue de manière spécifique la problématique de l’utilisation ou non de la machine à voter dans le prochain cycle.
"Lesquelles MAV ont couté une fortune au contribuable congolais et ont constitué un motif d’opposition dans la classe politique et dans l’opinion congolaise en général", indique la déclaration de la CDJP.