Le mouvement citoyen Filimbi a organisé ce jeudi 1er octobre, une marche à Kisangani dans la province de la Tshopo afin d’exiger l’application des recommandations contenues dans le rapport mapping. Les manifestants, munis de calicots, sont partis du rond-point de la Tshopo jusqu’au gouvernorat de la province.
Le maire de Kisangani avait, bien avant, tenté d'empêcher la manifestation, révèlent les organisateurs, qui dénoncent également avoir été frappés par les agents de la police une fois arrivés au siège du gouvernorat.
« Nous avons déposé notre lettre depuis le vendredi passé pour signaler les activités que nous allons mener tout au long de ce mois d’octobre concernant le rapport mapping. Le mardi, nous avons ouvert notre activité avec une conférence débat, ça s’est bien passée et déroulée sans problème. Aujourd’hui, vu que c’est le 1er octobre, nous avons prévu de lancer une marche de soutien au rapport mapping. Le maire de la ville a tenté de nous empêcher. Nous avons commencé notre marche vers le rond-point Tshopo et nous avons marché de là jusqu’au gouvernorat de la province sans inquiétude. C’est quand nous sommes arrivés au niveau du gouvernorat que les choses se sont compliquées. On a frappé les militants, y compris moi-même », a dit à ACTUALITE.CD, Elie Munganga, coordonnateur provincial de Filimbi.
Le bilan fait état de deux militants gravement blessés dont l’un est présentement interné à l’hôpital.
« Ce sont les gardes qui ont fait rapport au niveau du commandement de la ville. On nous a placés dans une jeep puis relâchés après quelques minutes. Il y a deux militants qui sont gravement blessés. L’un est interné à l’hôpital », a ajouté M. Munganga.
Ce 1 octobre 2020, cela va faire dix ans que le rapport Mapping a été publié. Ce rapport rédigé par le Haut-Commissariat aux droits de l’homme (HCDH) répertorie les pires violations des Droits humains enregistrées en RDC entre janvier 1993 et juin 2003.
Japhet Toko