RDC: les experts étudient le projet de stratégie nationale d'état civil afin de doter chaque Congolais d'une identité

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Les experts des différents ministères et institutions de la République ainsi que leurs partenaires vont se réunir pendant 3 jours à partir de ce mercredi pour examiner et valider plusieurs documents d'enregistrement des faits d'État civil. Les travaux de cet atelier du comité technique national de suivi de la réforme de suivi de la Réforme du Système d'enregistrement des faits d'état civil et d'établissement des statistiques vitales en RDC. l'atelier s'inscrit dans le cadre du Projet de renforcement de systèmes de développement humain (PRSDH).

Selon Shabani Tabu Bin Kikuni Secrétaire général à l'Intérieur du ministère de l'Intérieur, Sécurité et Affaires coutumières, la stratégie nationale d'état civil permettra à la RDC de se doter d'un système d'état civil fiable et sécurisé comme partout au monde. Il a invité les experts à cet atelier de tenir compte du fait que la matière de l'état civil est transversale.

"l'essentiel de cet atelier tournera autour de la stratégie nationale de l'État civil de la République démocratique du Congo. Celui-ci se veut un cadre de référence pour créer un système d'état civil fiable  et sécurisé sur l'ensemble du territoire national à l'instar d'autres pays civilisés de l'Afrique et du monde entier. J'invite les experts à analyser chacun de ces compartiments pour que la République démocratique du Congo se dote de sa stratégie nationale en matière d'État civil (...) Notre souci est de voir qu'à l'issue de cette rencontre toutes les parties prenantes se mettent d'accord sur les différents documents qui seront produits dans le rapport final. C'est pourquoi il est temps pour vous experts d'apporter des solutions durables aux insuffisances d'enregistrement des faits d'État civil (...) Ces échanges devront permettre de répondre aussi aux questions  d'ordre organisationnel actuellement dans le secteur et qui sont susceptibles de trouver des réponses adéquates. ", a dit M. Shabani Tabu Bin Kikuni.

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Pour sa part, Jean Tshikuna Mulumba, chargé des opérations du projet de renforcement de sous-développement humaine, a expliqué que la stratégie permettra d'éviter au pays d'avoir des enfants fantômes car une personne est juridiquement reconnu seulement s'il dispose d'un acte de naissance.

"Nous avions commencé par les diagnostics qui ont été réalisés, nous sommes passés par d'expérimentation ainsi que la phase d'orientation où nous avons apporté quelques amendements au code de la famille (...) Maintenant nous avons élaboré le projet de la stratégie nationale d'État civil, le plan et le budget. Au moment opportun, nous allons le soumettre au Gouvernement. Pour qu'une personne soit juridiquement reconnu, il faut qu'elle soit enregistrée à l'État civil. La loi accorde 90 jours à l'enfant dès qu'il est né pour être enregistré à l'État civil. Mais dépasser ce délai. Nous espérons qu'à travers cette stratégie nous allons rapprocher l'administration des administrés. Et arriver à donner à chaque Congolais une identité", a expliqué M. Jean Tshikuna Mulumba.

Selon une étude de l'Institut national de Statistiques menées en 2014 la République démocratique du Congo ne disposait que de 25% d'enfants étaient  enregistrés à l'état civil et 14% d'entre eux avaient leurs actes de naissance. Après la mise en œuvre  du renforcement de sous-développement humaine, le même institut a réalisé la même étude et le taux d'enregistrement était à 40%. Un accroissement mais insuffisant par rapport à la recommandation de l'Union Africaine qui fixe le taux moyen d'enregistrement des naissances à 90% pour chaque pays. 

Cet atelier bénéficie de l'appui technique du Consortium conduit par la société CIVIPOL et constitué de l'UNFPA, DIGITECH, IDEMIA, CARITAS Congo et TRANSTEC.