Kinshasa : la VSV alerte sur les conditions infrahumaines des démobilisés du camp CETA

La Voix des Sans Voix (VSV) lance une sonnette d'alarme sur les conditions infrahumaines dans lesquels vivent les démobilisés de Kitona aéroportés au camp CETA à Kinshasa. Une démobilisation s'inscrit dans le cadre du Programme National de Désarmement, Démobilisation et Réinsertion (UEPN-DDR).

L'ONG de défense des droits de l'homme signale quelques morts et indique que ces ex-combattants vivent sans eaux potables, nourritures, ni installations hygiéniques assainies. Elle appelle le Gouvernement congolais notamment à un contrôle sur la situation de ces démobilisés.

"En effet, les précités démobilisés font face à des difficultés infrahumaines et vivent dans la précarité sans eau potable, nourriture, ni installations hygiéniques assainies et moins encore des sacs de couchage ; n’ont pas le droit d’accès aux soins de santé et dorment dans des tentes sur de vieux morceaux de cartons (...) la VSV invite instamment le Gouvernement de la RDC à initier, dans le cadre de programme DDR, un contrôle rapide sur la gestion des démobilisés installés au Camp CETA ; prendre en charge de façon conséquente y compris l’accès aux soins de santé tous les démobilisés et leurs dépendants pour leur rapatriement vers leurs milieux de vie ;procéder à la remise des kits de réinsertion à tous les démobilisés du Camp CETA.", déclare un communiqué de VSV.

La VSV qui rappelle que ces démobilisés ont droit à la dignité humaine estime que l’abandon et la non prise en charge de ces derniers risquent de décourager d’autres personnes faisant partie des groupes armés opérant à le quitter en RDCongo aux fins d’intégrer le processus DDR, en privilégiant la paix.

C’est depuis le mois de novembre 2019 que les précités, auparavant au nombre de deux cent soixante-sept (267), sont arrivés à Kinshasa en provenance de la base militaire de Kitona, province du Kongo Central pour leur rapatriement et leur réinsertion dans leurs provinces respectives.

Auguy Mudiayi