Le groupe de 13 personnalités (G13) a officiellement publié ce lundi 28 septembre, le rapport de ses consultations auprès des diverses parties en vue d’obtenir le consensus électoral. Il s’agit d’un rapport qui présente 19 recommandations clées pour arriver aux réformes électorales avant les prochains scrutins prévus en 2023.
Le G13 se dit conscient du danger que court le pays suite à ce qu’il qualifie de « grande crise sur la question électorale ».
« Nous avons pris les parties de ne pas nier la réalité, de reconnaître la grande crise que court le pays sur la question électorale. La division qui traverse la classe politique, le gouvernement, la coalition au pouvoir, l’opposition ainsi que les forces vives de la société civile et que dès le seuil nous ne prenons pas les mesures de pouvoir rapprocher les positions, construire le consensus, nous n’éviterons pas le plus grand danger demain. », a déclaré Delly Sessanga, l’un des membres du groupe.
Le groupe avait entre autres consulté le chef de l’Etat, Félix Tshisekedi, le Cardinal Fridolin Ambongo, Moise Katumbi, Jean Pierre Bemba, Martin Fayulu. Mais le G13 n’avait pas pu rencontrer le FCC. Sur ce point, la plateforme rappelle qu’elle avait était traité faussement de rechercher un nouveau dialogue en initiant ces consultations sur les réformes électorales.
« Nous n’avons pas rencontrer tout le monde, certains ayant décliné nos invitations, parce qu’à tort, nous avons été accusés de rechercher un dialogue, aujourd’hui la vérité est têtue on sait que nous ne sommes pas dans le dialogue, on nous a accusés de rechercher le positionnement, nous ne sommes pas dans le positionnement ; on nous a accusés également de vouloir le report des élections et aujourd’hui avec les conclusions auxquelles nous sommes parvenues, c’est bien le contraire qui est démontré. Nous voulons la tenue des élections dans le respect des délais constitutionnels et de la loi. », a ajouté Sessanga.
Après un mois de travail, les membres du G13 ont remis les conclusions des consultations à Félix Tshisekedi. Ils ont aussi initié une proposition de loi déjà déposée à l’assemblée nationale. Parmi les propositions faites par le G13, il y a par exemple l’affichage obligatoire sur le site de la CENI de tous les résultats bureau par bureau, dans les dix jours qui suivent la tenue des élections, sous peine d’annulation du scrutin ; le recomptage obligatoire des voix dans tout contentieux électoral, partant du pli des résultats réservé à la cour, sans exiger aux parties d’exhiber des PV, la distinction des inéligibilités définitives pour les crimes graves (génocide, crimes contre l’humanité, crimes de guerre) des inéligibilités temporaires pour les autres infractions.
Berith Yakitenge