Rapport G13 : le député Patrick Muyaya a insisté sur la nécessité d’identifier la population avant les élections 

Les membres de G13 lors d'une conférence de presse/Ph ACTUALITE.CD

Le député national Patrick Muyaya a martelé ce lundi 28 septembre sur l’importance de la question de l’identification des électeurs en prélude des élections de 2023. C’était lors de la publication officielle du rapport du groupe de 13 personnalités (G13), après des consultations auprès des diverses parties en vue d’obtenir le consensus électoral.

M. Muyaya souligne que cette identification, une fois bien faite, pourrait servir de base plus tard pour un recensement administratif que le pays n’a plus connu depuis 1984.

« Nous voulons donc dans le cadre de cette démarche anticipative, prendre le courage de bien aborder cette question de l'identification premièrement pour en réduire le coût et deuxièmement pour créer le socle parce que ce pays depuis 1984 n'a pas connu de recensement de la population, nous ne savons pas combien nous sommes. Nous, nous pensons qu'il est possible, s'il y a un pilotage fort au niveau du gouvernement, et nous l'avons recommandé au président de la République au moment du dépôt du rapport, que cette question de l'identification des électeurs que nous ferons pour le processus qui vient sert de base pour un recensement administratif de la population », a dit Patrick Muyaya.

Pour lui, l’identification des électeurs ne va pas influencer la date de la tenue des élections, fixée selon les prévisions de G13 au 24 décembre 2023.

« J'ai entendu que les gens veulent croire qu'identifier les Congolais pour les élections qui viennent pourrait servir de prétexte pour le glissement. Dans la feuille de route que vous pourrez voir dans le document, dans les hypothèses que nous avons établies, les élections pourront se tenir au 24 décembre 2023 et les Congolais pourront être identifiés avant cette période. Mais cela suppose une prise en main de manière sérieuse de la question pour que dès maintenant la CENI et l'ONIP se mettent ensemble pour que ce processus réussisse », a-t-il ajouté.

Et de conclure : « Ce travail que nous avons fait, ne pas celui qui consacre la victoire d'un camp contre un autre. C'est un travail qui fait gagner la République en temps et en proposition. Autant nous en avons partagé avec le Président de la République, autant on l'a partagé avec d'autres personnalités notamment l'ancien vice-président Jean-Pierre Bemba ou l'ancien Premier ministre Muzito (...) parce que ni vous ni nous, personne ne veut revivre le glissement et ses conséquences ».

L’Office nationale d’identification de la population (ONIP) dit attendre les moyens pour faire ce travail. Le coût, plus de 300 millions USD. Cet office estime que si ce travail débute dès l’année prochaine, le fichier général de la population sera disponible en décembre 2022, soit une année avant les prochaines élections. 

Berith Yakitenge