Le Révérend Eric Nsenga, porte-parole de l'Eglise du Christ au Congo (ECC) annonce le lancement officiel le 1er octobre de la campagne nationale de sensibilisation et plaidoyer sur le Rapport Projet Mapping.
L’église protestante entend obtenir l’adhésion de la population à l’idée prônée par le Chef de l’Etat de la justice transitionnelle mais aussi de la mise en place d’un tribunal pénal international soutenue par le Parlement européen.
C’est également le plaidoyer du Prix Nobel de la paix Denis Mukwege qui milite pour le jugement des auteurs des crimes graves commis au pays entre 1993-2003 au pays.
“L'ECC n'est pas en marge de ce combat. Sa Commission Justice, Paix et Sauvegarde de la Création par le biais du programme Droits humains et libertés fondamentales des citoyens organise le 1er Octobre 2020 le lancement officiel de la campagne nationale de sensibilisation et plaidoyer sur le Rapport Projet Mapping. Cette activité de grande envergure vise l'appropriation de la population de ce combat pour la justice transitionnelle et l'établissement d'un tribunal spécial pour la RDC. L'ECC en collaboration avec d'autres organisations de la société civile et mouvements citoyens vont travailler en vue de la construction de la mémoire collective en faveur de nos victimes”, a dit à ACTUALITE.CD le Révarend Eric Nsenga, porte-parole de l’ECC.
Jeudi dernier, le Parlement européen a invité les États membres du Conseil de sécurité des Nations unies à demander la création d’un tribunal pénal international « qui ferait progresser les cas avérés de violations des droits de l’homme remontant à avant 2002 » en RDC.
Pour rappel, le rapport mapping documente les crimes répertoriés par le Haut-Commissariat des Nations Unies pour les Droits de l’Homme. Ce document revient sur les violations les plus graves des droits humains et du droit international humanitaire commises sur le territoire congolais entre mars 1993 et juin 2003. Denis Mukwege et plusieurs personnalités congolaises dont Martin Fayulu soutiennent la nécessité de déterrer ce rapport qui dresse un inventaire de 617 crimes de guerre et crimes d'humanité. Si ces crimes sont portés devant une juridiction compétente, certaines des atrocités documentées dans le rapport Mapping pourraient être constitutives du crime de génocide, notent certaines ONG.
Fonseca MANSIANGA