Le député national Lambert Mende Omalanga s’est exprimé ce mardi 15 septembre sur la nécessité pour la RDC, d’organiser ainsi que de financer seule, les prochaines élections comme c’est fut le cas en 2018. C’était à l’occasion de la rentrée parlementaire de septembre.
Pour le député du Front commun pour le Congo (FCC), celui qui vous donne les moyens de choisir un dirigeant a toujours une arrière-pensée, celle de contrôler ce dirigeant.
« Un pays qui ne peut pas exercer une telle attribution souveraine que sont les élections avec ses propres moyens risquent à la longue de tomber sous la coupe de ceux qui pourront les financer jamais sans arrières pensées. Parce que celui qui vous donne les moyens de choisir un dirigeant, a toujours une arrière-pensée de contrôler ce dirigeant au mieux de ses propres intérêts parce que les Etats n'ont pas d'amis, ils n'ont que des intérêts. C'est en cela que Joseph Kabila a pu comprendre en 2018 qu'il était important que la RDC finance sur fonds propres ses élections pour mériter son indépendance et cesser de dépendre des pressions qui viendraient de l'extérieur.», a dit à ACTUALITE.CD, Lambert Mende Omalanga.
Il a ajouté : « On peut tout recevoir, on peut tout échanger avec nos amis sauf le choix de celui qui détermine votre politique. Donc les élections qui sont un exercice de souveraineté par excellence doivent être organisées et financées par un pays lui-même.»
Un peu plus tôt, dans son discours, le Président du Sénat, Alexis Thambwe Mwamba a évoqué la même question. Il a noté la nécessité d’ouvrir un compte spécial pour le financement des élections de 2023. Les différentes modalités de cette approche devra, selon lui, faire l’objet d’un suivi en fonction des apports de chaque institution dans la préparation des élections.
« Je propose d’examiner en anticipation, la possibilité de créer un compte d’affectation spéciale sous le libellé « Élections » qui par le fait de ne pas être clôturé à la fin de chaque exercice permettra d’éviter toute recherche impréparée ou contribution incontrôlée aux élections de 2023. Les montants seraient déterminés en fonction des dernières prévisions du budget des élections prochaines tel qu’il apparaît dans le rapport 2019 de la CENI », a dit Thambwe Mwamba.
Selon le calendrier, les prochaines élections sont prévues en 2023. Dans plusieurs sorties ces derniers jours, les membres du FCC insistent sur la nécessité de mobiliser les moyens afin d’éviter le glissement en 203.
Berith Yakitenge