RDC : face aux accusations de JED, Mukumadi dément avoir restreint la liberté de la presse au Sankuru

Photo ACTUALITE.CD.

Le gouverneur de la province du Sankuru, Stéphane Mukumadi, a démenti avoir restreint la liberté de la presse dans la région, comme l’accuse l’ONG journaliste en danger (JED). Il l’a déclaré ce lundi 14 septembre au cours d’une conférence de presse à Kinshasa. 

Il accuse à son tour ses “détracteurs” qui ont promis l'ingouvernabilité de la province. 

"Depuis mon élection à la tête de la province du Sankuru, je n'ai jamais fait un point de presse. C’était l'occasion pour moi de me familiariser avec vous et de vous dire que je suis là pour l'intérêt de la presse. Et que dans ma province, la liberté de la presse prévaut. Ainsi, par la même occasion, il y a eu énormément de messages sur la toile en ce moment, sur les prétendues arrestations arbitraires (des journalistes ndlr), sur les tortures et chef de plusieurs accusations. Mais j'ai voulu démontrer que tout cela ne sont rien d'autres que mes détracteurs qui ont promis  l'ingouvernabilité de la province et qui se sont arrogés à garder tous les sévices qu'ils ont commis pendant plus de 18 ans (...)", a déclaré Stéphane Mukumadi. 

Et de poursuivre : "Mais ils m'auront pas, je suis là pour l'intérêt de la nation, pour l'intérêt de mon peuple et la défense des opprimés, c'est à dire le peuple d'abord".  

JED a initié une action en justice à travers un cabinet d’avocats de Lodja contre le Gouverneur de la province de Sankuru, Joseph Stéphane Mukumadi.  Ce dernier est poursuivi pour avoir publiquement menacé les journalistes, et ordonné au Lieutenant-Colonel Kalala Lingos de descendre, toutes affaires cessantes, dans les installations de la RTNC / Lodja et de la Radio Losanganya, lors d’un meeting le 20 août à Lodja. Tout en prenant acte de la reprise des émissions de ces deux médias “illégalement fermés”, (JED) demande au Gouvernement de la République, à travers le Vice-premier Ministre de l'Intérieur, Monsieur Gilbert Kankonde, de ne pas laisser impuni ces actes graves posés par le Gouverneur de la province de Sankuru, et d’engager immédiatement des actions disciplinaires à son endroit.

Le ministre des droits humains André lité, a lui aussi dénoncé cet acte du gouverneur Mukumadi qu’il a qualifié d’inacceptable. " Monsieur mukumadi, le gouverneur de la province de sankuru, allonge malheureusement la liste des gouverneurs qui  se distingue dans la violation massive des droits de l'homme, en l'espèce la violation des droits de l'exercice de la liberté de la presse garantie par notre constitution (...) depuis qu'il est à la tête de la province de sankuru. Il se comporte comme un éléphant dans un salon de porcelaine, ce qui est tout à fait inacceptable ", avait déclaré André Lité à ACTUALITE.CD.

Ivan Kasongo