La ministre d'État en charge du genre, famille et enfant a rendu visite ce dimanche 13 septembre, aux infirmières victimes de viols au centre de santé de Kinseso.
Affligée par cette situation, Béatrice Lomeya a promis de s'entretenir avec ses collègues de l'intérieur, de la sécurité et de la justice pour que de nouvelles dispositions soient prises afin de sécuriser les hôpitaux, les écoles, des lieux de cultes ainsi que pour sanctionner les auteurs de viols.
" Nous avons reçu deux infirmières en provenance de la zone de santé de Kinseso. Elles ont été violées mais aussi sodomisées par plus de 10 personnes. Nous essayons de leur apporter une assistance, tant sur le plan physique que moral ", a expliqué Nsanga Yamba, médecin urgentiste au centre mère et enfant de Ngaba, où sont internées les deux infirmières.
Après une discussion à huis clos avec les victimes, Béatrice Lomeya s’est dit révoltée. "Il n'y a pas d'autres termes pour décrire cette situation (...) Effectivement, je vais conférer avec les collègues en charge de l'intérieur, de la sécurité et la justice. Je pense qu'il faut désormais des dispositions securitaires spécifiques pour des endroits comme les hôpitaux, les lycées et même églises" a affirmé la ministre . Et d'ajouter " Aujourd'hui, c'est le centre de santé de Kinseso qui est victime. Cette affaire risque de s'amplifier. Je pense que l'heure a sonné pour qu'il y ait une justice spécifique pour sanctionner les auteurs des viols ".
Pour rappel, l'événement s'est déroulé dans la nuit de jeudi à vendredi 11 septembre. Environs 50 individus identifiés comme des kuluna ont fait irruption dans le centre de santé et Maternité Révolution de Kinseso munis d’armes blanches. Deux jeunes infirmières ont été victimes des violences sexuelles sous le regard impuissant des autres membres du personnel et des malades. Des biens de valeur de l'hôpital ont également été emportés.
Prisca Lokale