Les condamnations se multiplient suite aux propos insultants à l’égard de Mabunda: « restons dans le combat politique, sans dérapage inutile » (Nicolas Kazadi)

ACTUALITE.CD

« Le premier jour de la reprise des activités à l’Assemblée nationale, c’est le 15 mars. Tous nous serons là-bas », dit l’homme qui harangue les combattants de l’UDPS. Il est repris en choeur par ses camarades. Il s’en suit alors une série d’amalgames avec des propos dénigrants le physique de Jeanine Mabunda. La foule exulte et applaudit. La vidéo a fait le tour du web congolais cette semaine. Les condamnations se succèdent. D’abord la LUCHA ensuite plusieurs cadre de la famille politique de Joseph Kabila. La mobilisation s’élargit. Certains demandent particulièrement aux cadres de l’UDPS de se prononcer directement. Dans le camp de l’actuel président de la république, les réactions sont rares. 

D’une manière générale, le propos toxiques sont de plus en plus fréquents sur les réseaux sociaux en RDC. Le Bureau Conjoint des Nations Unies pour les Droits de l'Homme (BCNUDH) en République démocratique du Congo a même communiqué là-dessus. 

« Le BCNUDH condamne la diffusion de messages haineux à travers les réseaux sociaux par des acteurs politiques ainsi que par de simples citoyens sans affiliation politique ou communautaire connue », dit-il.

Et d’ajouter:

« Les conditions d’exercice du droit à la liberté d’expression se fondent sur la poursuite de la paix et respect de la dignité humaine ».

Le BCNUDH invite ainsi les autorités à prendre des mesures appropriées pour prévenir et sanctionner les auteurs. 

« Les partis politiques et la société civile doivent se dissocier clairement de ces discours inflammatoires nuisibles à la paix, la démocratie et aux droits de l’homme ».