Proposition de Ngoyi Kasanji : Ensemble pour la république estime que le “verdict du peuple ne doit pas être escamoté”, affirme Cherubin Okende

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Cherubin Okende, député national et membre d’Ensemble pour la République de Moïse Katumbi s'oppose à l’initiative de son collègue Ngoyi Kasanji du Front Commun pour le Congo (FCC) de faire basculer l'élection présidentielle au suffrage indirect. Selon lui, cette vision est une stratégie pour esquiver le verdict du peuple. 

« Chez nous dans ‘’Ensemble pour la république’’, nous estimons que le verdict du peuple ne doit pas être escamoté, ne doit pas être fuit. Les manœuvres du FCC démontre qu’ils ont maintenant la stratégie de vouloir fuir le verdict du peuple exprimé directement par le suffrage universel direct. L’élection du Président au suffrage universel direct est prescrit dans l’article 70 de la constitution, (…) et en plus lorsque nous connaissons comment avec l’immoralité politique dans notre pays, la corruption parsème les élections au second degré, le cas des sénateurs et gouverneur est patent dans notre pays, qui peut alimenter davantage la corruption avec l’argent qui a été pompé du trésor public », a dit à ACTUALITE.CD, Cherubin Okende. 

Pour M. Okende, si la raison de basculer à un vote au second degré est réellement d’ordre financier, il propose la suppression du Sénat afin de “faire des économies” pour le maintien d’un vote au premier degré. 

« S’il justifie cela pour des motifs financiers, nous trouvons également que c’est un sophisme, donc ils ne disent pas vraiment la vérité, parce que la capacité de mobiliser les moyens revient à ceux qui gouvernent le pays. S’il faut faire des économies, pourquoi ne pas réfléchir aujourd’hui, peut être supprimer le Sénat parce que tout ce que fait le sénat, c’est en couverture de ce que fait déjà l’assemblée nationale », a-t-il ajouté. 

Lors de son passage à l’émission Objectif de 2023 de ACTUALITE.CD, le député national Alphonse Ngoyi Kasanji a déclaré que les élections au suffrage direct à un ou encore à deux tours n'ont pas résolu le problème de crise postélectorale, que connaît souvent le pays après les élections. C’est ainsi qu’il propose l’élection du président de la république au parlement. M. Kasanji entend porter sa proposition jusqu’à l’Assemblée nationale mais tout d’abord il va la présenter au FCC. 

Ivan Kasongo