RDC: la MONUSCO présentera cette année le rapport sur son retrait progressif

Leila Zerrougi à la conférence de presse hebdomadaire de la MONUSCO. PH. ACTUALITE.CD.

La Mission de l'Organisation des Nations unies pour la stabilisation en république démocratique du Congo (Monusco) continue le processus de son retrait progressif. Dirigée depuis 2018 par la Représentante spéciale du Secrétaire général des Nations Unies en RDC, Leila Zerrougui,  cette mission de maintien de la paix, déposera avant la fin de cette année le rapport de son retrait progressif.

« Il y a eu beaucoup de progrès qu’il ne faut pas sous-estimer. Aujourd’hui, les groupes sont certes dispersés, ils n’ont pas été vaincus, mais ils sont loin des zones où ils opéraient avant. Il y a toute une partie où ces gens faisaient de l’agriculture, faisaient du business, dans tout ce qu’on appelait Mwalika. Ces zones-là sont contrôlées par les FARDC. Nous sommes ensemble dans ces zones, nous travaillons ensemble, nous opérons aussi souvent dans ces zones avec les FARDC, les images qui arrivent sont partagées avec les FARDC », a dit Leila Zerrougui, lors de la conférence de presse hebdomadaire tenue mercredi 2 septembre, en parlant particulière de la situation dans le territoire de Beni (Nord-Kivu).

Et d’ajouter:

« On travaille, et on essaye justement de vaincre ces groupes, de les éloigner de leurs zones d’opérations, de leur mettre la pression parce que lorsque vous êtes éloignés, lorsque vous n’avez pas accès au business, lorsque vous n’avez pas accès à la population pour lui faire peur, vous êtes fragilisés. Personne ne va gagner uniquement par les armes. On gagne en isolant le groupe armé, en l’obligeant à déposer les armes, en utilisant la justice, en utilisant tous les moyens, et nous le faisons ». 

Réagissant sur les critiques qu’essuie souvent la MONUSCO, la diplomate d’origine algérienne a insisté sur le fait que la mission n’est pas éternelle.

« Nous sommes aujourd’hui vraiment en train d’utiliser le maximum des moyens dont nous disposons. Vous savez que nous avons eu une évaluation et que nous sommes en train de préparer la transition, parce que cette année, nous aurons aussi à présenter un rapport sur la transition avec les autorités, et réduire encore davantage notre présence dans les zones où les autorités congolaises sont en mesure d’assumer les charges et la sécurité sans notre intervention », a-t-elle dit.

C’est le 1er juillet 2010 que la MONUSCO avait remplacé la Mission de l’organisation des Nations Unies en République démocratique du Congo (MONUC), en application de la résolution 1925 (2010)  du Conseil de sécurité datée du 28 mai 2010. 

La nouvelle mission est autorisée à utiliser tous les moyens nécessaires pour s’assurer la protection des civils, du personnel humanitaire et du personnel chargé de défendre les droits de l’homme se trouvant sous la menace imminente de violences physiques et pour appuyer le Gouvernement de la RDC dans ses efforts de stabilisation et de consolidation de la paix.