Le directeur général de l’office national de l’identification de la population (ONIP), Richard Ilunga s’est exprimé sur le lien que certaines personnes font entre recensement et les élections.
Selon lui « l’opération d’identification, ne cache aucune volonté malveillante de postposer les échéances électorales ».
« L’ONIP n’est pas une structure politique qui doit fonctionner aux rythmes des suspicions des politiciens, les uns envers les autres. L’importance de l’identification va au-delà même des élections. Même si le temps ne joue pas avec nous, le chronogramme contenu dans notre plan opérationnel démontre clairement, à ce jour, que la CENI peut compter sur l’ONIP pour lui donner un fichier électoral à temps, donc avant janvier 2023 ; ce qui signifie que les élections ne pourraient pas être retardées par l’identification mais plutôt elles en seraient crédibilisées », a déclaré Richard ILUNGA a ACTUALITE.CD.
Et d’ajouter:
« C’est une opération de routine dans tous les pays du monde qui fonctionnent normalement ; elle ne doit nullement être une exception pour notre pays. Il s’agit de l’exercice de la souveraineté d’un Etat à vouloir disposer des données fiables d’identité de chaque citoyen qui compose sa population pour sa prise en charge personnelle et la planification de son de développement ».
L’ONIP veut 350 millions USD pour matérialiser son « plan opérationnel ».
Le dernier recensement au pays remonte à 1984 sous Mobutu. En 2015, le régime de Joseph Kabila avait tenté d’engager le pays sur la voie de recensement mais cela avait provoqué de graves violences car l’opération devait retarder la tenue des élections qui étaient prévues en 2016. L’Office national d’identification de la population (ONIP) mis en place en 2014 devrait réaliser ce travail une fois l’option levée.
Mais de plus en plus des voix s’élèvent pour demander l’enclenchement de l’opération de recensement général de la population en RDC. Le ministre de la communication et des médias, Jolino Makelele, également porte-parole du gouvernement a même récemment affirmé que le « recensement est une priorité, ça devrait même être un préalable. »
« C'est ce qui justifie que beaucoup d'acteurs politiques actuellement pensent qu'avant d'aller aux élections, il faut faire des réformes par celui-ci, il faut revisiter le fichier des électeurs sinon il sera difficile de continuer comme auparavant », avait dit le porte-parole du gouvernement qui donnait le bilan de l’an 1 du gouvernement Ilunkamba.
C’est une première position officielle d’un membre du gouvernement à propos du recensement général de la population congolaise.
Ivan Kasongo