Leila Zerrougui, cheffe de la Mission de l’Organisation des Nations Unies pour la Stabilité au Congo (MONUSCO) multiplie ses plaidoyers pour la stabilité du pays qui, d’après elle, passe notamment par la préservation des acquis de l’alternance au sommet du pays. Cette dernière « ne doit pas être un accident de l'histoire », affirme-t-elle.
D’après Mme Zerrougui, les trois cycles électoraux ont engendré des contestations qui ne doivent plus se reproduire.
« Elle (alternance) doit se poursuivre, et il faut construire la paix, la stabilité, l’esprit d'alternance. On est au pouvoir pour un temps et un jour on doit partir, quelqu’un d'autre vient, ce n’est pas un drame, ce n’est pas par la guerre, par la mort ou par la destruction (…) on n’a pas eu d'alternance depuis les premières élections, après deux ces élections on a eu la guerre qui éclate. Donc la première priorité c’est de ne pas reproduire ce qui s’est passé en 2006, 2008, 2011, 2013, et puis 2014. On était dans le désordre jusqu'en 2018 », a affirmé Leila Zerrougui au cours de la conférence hebdomadaire de l’ONU à Kinshasa.
La question d’alternance fait allusion aussi à la « crise » que certains acteurs politiques et de la société civile évoquent depuis les élections de 2018. Martin Fayulu ne reconnaît toujours pas Félix Tshisekedi comme ayant remporté la présidentielle. A cela s’ajoute aussi les dissensions autour des réformes électorales qui doivent s’opérer avant la tenue des prochains scrutins prévues en 2023. Il s’agit notamment de l’audit de la CENI avant la nomination de ses nouveaux dirigeants et la révision de la loi électorale et la constitution dans certaines de ses dispositions.
Augy Mudiayi