RDC/Tenafep : des élèves tués, d’autres disparus lors des affrontements entre armée et miliciens dans un centre de passation d’examen à Masisi

Photo ACTUALITE.CD.

Des incidents graves sont survenus jeudi 27 août dans un centre de passation de Test national de fin d’études primaires (TENAFEP) dans le territoire de Masisi (Nord-Kivu). Des élèves finalistes du primaire ont été pris à partie dans des violents affrontements entre l’armée et une milice qui a attaqué le centre où se déroulait l’examen. Aucun bilan précis n’est connu actuellement.

L’administrateur du territoire de Masisi, Kangakolo Kahe Cosmas a expliqué à ACTUALITE.CD ce qui s’est passé.

« Les forces régulières assuraient la sécurité des élèves qui passaient l’examen dans le groupement Ufamandu 2 à Nyamaboko 2. Il y a un certain Kapasi, un rebelle qui est venu attaquer l’armée. C’est ainsi que les enfants ont été bloqués dans la salle. J’ai demandé au chef de groupement s’il y a eu des victimes, il ne m’a pas encore donné de précision, donc le bilan n’est pas encore disponible. Mais il y a eu des affrontements entre l’armée et les rebelles dans ce centre », a-t-il dit.

La ministre provinciale de l’enseignement primaire, secondaire et technique au Nord-Kivu, Prisca Kamala qui confirme l’attaque dit elle aussi, ne pas disposer du bilan précis. Mais elle indique qu’il y a des morts parmi les élèves et d’autres sont portés disparus.

« C’est dans le village Katanga où le centre de TENAFEP a été touché, jusqu’à présent nous n’avons pas encore de détail. Les affrontements ont opposé nos forces armées et les rebelles qui sont venus attaquer. On ne connaît pas le bilan exact, il y a des élèves qui ont perdu leurs vies, mais le nombre n’est pas encore connu. Il y a d’autres qui ont été amenés dans la forêt », a dit à ACTUALITE.CD la ministre provinciale de l’EPST au Nord-Kivu, Prisca Kamala.

Le TENAFEP ne s’est plus déroulé dans le village attaqué, a précisé la ministre. Le territoire de Masisi est infesté par des nombreux groupes armés locaux et étrangers. Malgré les cas des redditions enregistrés en masse ces dernières semaines, plusieurs milices sont toujours opérationnelles dans la région. Leurs vraies revendications ne sont pas connues. Elles s’attaquent aux civils et à l’armée.

Patrick Maki