Le groupe des personnalités congolaises qui militent pour la réforme électorale a échangé, ce jeudi 27 août, avec Moïse Katumbi à Lubumbashi (Haut-Katanga).
Selon le député national Henry-Thomas Lokondo, la rencontre était "enrichissante et fructueuses". Le président de l'Ensemble pour le République a adhéré à leur démarche et promet de mettre à leur disposition des experts électoraux pour travailler ensemble.
"Nous avons eu une séance de travail enrichissante, très fructueuse avec le président Katumbi. On lui a, comme on a fait avec les autres, présenté notre cahier de charge et il a réagi positivement sur l'ensemble des problèmes qui y sont contenus et il nous a encouragés pour que nous puissions continuer parce qu'il a trouvé que c'était salutaire pour le peuple. Il nous a félicités, il nous a prodigués des conseils, il nous a promis qu'il mettra à notre disposition des experts qui vont nous accompagner sur la requalification sur les réformes que nous comptons faire sur la loi électorale", a déclaré Henry-Thomas Lokondo au sortir de la rencontre.
L'élu de Mbandaka annonce également que le travail sur le rapport final devrait débuter la semaine prochaine.
"Dans un premier temps nous allons faire un rapport général que nous déposerons en premier lieu au Chef de l'État et au premier ministre ainsi que tous ceux qui nous ont reçus et pour les textes modifiant certains articles de la loi électorale et la constitution au niveau du parlement. Dès la semaine prochaine nous allons nous préparer", a ajouté M. Lokondo.
Il est prévu également dans l'agenda de cette délégation une rencontre avec Gabriel Kyungu Wa Kumwanza à Lubumbashi.
Contexte
Le G13 a déjà rencontré le président de la République Félix Tshisekedi, le bureau de la CENI, le premier ministre Sylvestre Ilunga, les opposants Jean Pierre Bemba, Martin Fayulu, Adolphe Muzito, le Cardinal Fridolin Ambongo, le chef spirituel de l'eglise kimbanguiste Simon Kimbangu ou encore le président de l’ECC le Révérend André Bokondoa.
Ces personnalités dont les députés Henri-Thomas Lokondo, Jacques Ndjoli, Jean-Jacques Mamba, André Claudel Lubaya, Patrick Muyaya, Juvénal Munubo et Delly Sessanga ainsi que l’ancien Vice-premier, ministre du budget Daniel Mukoko Samba sont à la recherche constante du consensus autour du processus électoral. Ils étaient à 13 à signer depuis le 11 juillet, une déclaration commune dans laquelle ils appellent à la tenue d’un forum strictement limité au processus électoral “en vue de baliser la voie à un processus transparent et apaisé à l’horizon 2023”. Paul Nsapu de la société civile a quitté le navire le 1er août pour postuler au bureau de la CENI.
Ces acteurs proposent un agenda axé sur la réforme de la Commission Électorale Nationale Indépendante (CENI) dont la composition de son bureau, la révision de la constitution. Ils proposent particulièrement que des discussions soient engagées sur le rétablissement du second tour de la présidentielle, les orientations essentielles sur la loi électorale, etc. Ils suggèrent aussi que les débats soient tournés vers l’élargissement du conseil supérieur de la magistrature.
José Mukendi, à Lubumbashi