Le porte-parole du gouvernement congolais, Jolino Makelele s’est exprimé mercredi 26 août en faveur d’un recensement général de la population avant les prochaines élections prévues en 2023.
“Le recensement est une priorité, ça devrait même être un préalable. C'est ce qui justifie que beaucoup d'acteurs politiques actuellement pensent qu'avant d'aller aux élections, il faut faire des réformes par celui-ci, il faut revisiter le fichier des électeurs sinon il sera difficile de continuer comme auparavant”; a dit le porte-parole du gouvernement qui donnait le bilan de l’an 1 du gouvernement Ilunkamba.
C’est une première position d’un officiel depuis le début des tractations pour un large consensus autour des réformes électorales au pays. Mais les personnalités dont des députés et acteurs de la société civile qui mènent actuellement des consultations pour un consensus autour des réformes n’ont pas inscrit dans leur agenda la question liée au recensement de la population avant les élections. Cette démarche n’engage pas non plus le centre d’Appui politologique Afrique–Caraïbes (CAPAC) de l'Université de Liège (Belgique) qui a ouvert à Kinshasa un forum de réforme électorale auquel plusieurs parties prenantes participent.
Le dernier recensement au pays remonte à 1984 sous Mobutu. En 2015, le régime de Joseph Kabila avait tenté d’engager le pays sur la voie de recensement mais cela avait provoqué de graves violences car l’opération devait retarder la tenue des élections qui étaient prévues en 2016. L’Office national d’identification de la population (ONIP) mis en place en 2014 devrait réaliser ce travail une fois l’option levée.