RDC : “les compensations et les exonérations sont devenues des modes savamment conçus pour détourner les deniers publics”, dénonce l'IGF

Jules Alingete. Ph. Christine Tshibuyi/ACTUALITE.CD.

L’inspecteur général des finances, chef de service, Jules Alingete a animé une conférence de presse ce jeudi 12 août. Il a fait état des différentes enquêtes initiées par son office. Il a dénoncé les exonérations fiscales et compensations qui sont selon lui est "un moyen savamment utilisé pour détourner les deniers publics".

Mandaté par le chef de l’Etat, dit-t-il, l’Inspecteur générale des finances dit s’employer à séparer le vrai du faux pour donner au gouvernement les moyens de sa politique.

Plus de 1 300 exonérations recensées révèle l'inspecteur général des finances qui explique aussi que, ces exonérations occasionnent un manque à gagner de plus de cinq milliards USD au Trésor public.

" Je tiens à rassurer les opérateurs économiques et le peuple que le travail de l’IGF est professionnel. Il consiste à identifier les exonération injustifiées en vue de proposer au gouvernement leur annulation suivie des pénalités conséquentes à imposer aux bénéficiaires indues", a déclaré Jules Alingete devant la presse.

Il s'est aussi exprimé sur les compensations.

" Il y a des compensation justifiables pour les secteurs pétrolier et minier par exemple. À part ces secteurs qui prend environ 600 millions USD, il y a d’autres compensations d’environ 900 millions USD découlant des jugements et créances de l’Etat. Tout doit être fait en sorte que les vraies compensations soient maintenues et les faux soient annulées", précise-t-il.

Entre 2014 et 2016, la RDC a connu une pression fiscale de 14%. Cela indique que les prélèvements fait par l’état avoisinait les 14% du PIB. Aujourd’hui, avec la même fiscalité, la pression fiscale est descendue à 9%, a expliqué l'inspecteur général des finances.

" La différence, c’est le produit des compensations fantaisistes et des exonérations injustifiées qui ont massivement élues domicile dans nos finances publiques. Voilà pourquoi nous devons tous nous mobiliser pour combattre ce fléau qui hypothèque notre avenir et celui de nos enfants", a insisté Jules Alingete.

L'objectif de l'IGF est de mettre de l’ordre pour que cesser le pillage des ressources publiques par "1% de la population qui bénéficie de 99% des produits de la Corruption", a-t-il conclu.