Les gouverneurs de l’Ituri, du Nord-Kivu et du Sud-Kivu veulent davantage l’implication du gouvernement central dans la lutte contre les groupes armés

Une patrouille FARDC au Nord-Kivu

Jean Bamanisa Saidi, Carly Nzanzu Kasivita et Theo Kasi Ngwabije, respectivement gouverneurs de l’Ituri, du Nord-Kivu et du Sud-Kivu sont à Kinshasa. Ils viennent continuer le plaidoyer en faveur de plus d’implication de Kinshasa pour mettre fin au phénomène des groupes armés dans les provinces de l’Est de la RDC. 

Ils ont été lundi à l’Assemblée nationale. Ils ont échangés avec les caucus des députés des provinces concernées, mais aussi avec les membres de la commission défense de la chambre basse du parlement. Les trois gouverneurs ont aussi discuté avec le deuxième vice-président de l’Assemblée nationale Boniface Balamage.

« Les gouverneurs de ces trois provinces ont tenu à approcher l’Assemblée nationale pour faire un plaidoyer. Il se constate actuellement un activisme prononcé des groupes armés qui sèment l’insécurité, violent et tuent. Il est nécessaire de repenser la politique nationale pour éradiquer ces groupes armés, réinsérer des manières réussies les combattants et mettre fin à l’impunité dans l’Est du pays. Cela doit être encadré par un plan général de développement pour chaque province: créer des emplois, construire des routes, etc. », Boniface Balamage.

Les gouverneurs souhaitent que l’Assemblée nationale s’active pour que le gouvernement s’implique davantage. 

« La diplomatie parlementaire est nécessaire pour emmener la dynamique régionale à s’occuper des groupes armés étrangers et les éradiquer », a ajouté Boniface Balamage.

Au cours du premier semestre 2020, le Bureau Conjoint des Nations Unies pour les Droits de l’Homme (BCNUDH) a documenté un total de 3.908 violations et atteintes aux droits de l’homme dans les provinces affectées par les conflits, ce qui représente, conformément à la tendance générale, une augmentation significative par rapport à la même période l’année dernière (2.457 violations). Les combattants de tous les groupes armés confondus sont responsables de la majorité des violations (2.357 atteintes), soit 60% des violations documentées dans ces provinces. Les agents de l’État ont pour leur part commis 1.551 violations, soit 40% des cas documentés.