Le gouverneur du Kasaï-Central, Joseph Moïse Kambulu, a été convoqué à Kinshasa par le vice-premier ministre, ministre de l’Intérieur, Jacquemin Shabani, sans que les motifs ne soient précisés. Cette décision intervient dans un climat de tension après les critiques publiques de Kambulu sur le manque d’investissements dans sa province. Lors d’une conférence de presse, il avait dénoncé le retard des travaux de la route Kananga-Kalamba-Mbuji et l’absence d’infrastructures essentielles, accusant le gouvernement central d’abandonner le Kasaï-Central.
Ces déclarations ont suscité de vives réactions, notamment de l’Union sacrée et de ses alliés locaux, qui ont exigé la démission immédiate du gouverneur. Ils l’accusent d’avoir tenu des propos “inappropriés et malveillants” à l’égard du gouvernement central et du président Félix Tshisekedi. Dans une déclaration transmise à la presse, ces partis ont affirmé leur volonté de voir un nouveau gouverneur plus aligné sur les objectifs du gouvernement central pour favoriser le développement provincial.
Malgré ces critiques, certaines personnalités locales, dont l’archevêque de Kananga, Monseigneur Félicien Ntambwe, ont salué les efforts du président Tshisekedi pour la province. Ils ont cité des réalisations comme la construction de l’université de Kananga, la modernisation de l’Athénée royal et les avancées sur le projet hydroélectrique de Katende. Ces initiatives contrastent avec les revendications de Kambulu, accentuant les divisions sur son avenir politique.