Le procès Kamerhe défraie toujours la chronique. Sa défense crie toujours à un déni de justice. L’avocat français Pierre-Olivier Sur accuse les autorités congolaises de lui avoir refusé le visa d’entrée en RDC. Dans un communiqué publié ce vendredi, le bâtonnier explique qu’il a été reçu par le chargé d’affaires de l’ambassade congolaise en France qui lui a signifié que le visa lui a été refusé.
« Mais peu importe le droit. Ici, c’est de non droit qu’il s’agit, et de chute vertigineuse-par la justice-d’un très grand pays d’Afrique, que tant d’acquis, au prix de temps de combats, avaient honoré par les grands leaders au fil de la décolonisation. Mais, aujourd’hui ces leaders sont morts, puisque certains de leurs héritiers ont tourné le dos aux valeurs universelles qu’ils avaient portées », dit-il dans un communiqué.
A Kinshasa, l’affaire a été renvoyée au 7 août par la Cour d’appel de Kinshasa-Gombe. La remise avait été accordée à la partie prévenue afin de régulariser la procédure à l'égard de la partie civile, la République Démocratique du Congo.
« Quand on prive un homme du droit de se défendre, ce sont ces accusateurs, ses juges, et leurs chefs qui sont dégradés et même déshonorés. Alors, quoi qu’il arrive désormais, votre procès n’en est plus un. Et peu importe l’art qui sera rendu », peste Pierre-Olivier Sur.
Pour rappel, le directeur de cabinet de Félix Tshisekedi avait été condamné le 20 juin dernier à 20 ans de travaux forcés, outre des peines accessoires, dont l’interdiction d’accéder à tout mandat public, pendant les 10 années qui suivront la fin de sa peine de privation de liberté.