Les Forces Armées de la République démocratique du Congo (FARDC) se sont indignées concernant les arrangements sur la restitution de vaches pillées par les miliciens de Codeco à Penyi dans la chefferie de Bahema Banywangi (Djugu) le 23 juillet dernier.
Les vaches étaient restituées après que ces miliciens aient exigé une caution aux victimes évaluée à plus au moins 10 milles dollars américains et que cette somme serait remise en présence des chefs de groupements, des localités et la milice Codeco. Un élément des FARDC aurait était également présent.
Le porte parole des opérations militaires en Ituri, le lieutenant Jules Ngongo a fustigé cette pratique.
" Nous sommes indignés de cette pratique. Il n'était pas question pour les FARDC et la population d'aller faire un engagement avec des hommes armés. Parce que la protection de la population et ses biens revient de notre devoir. Il est hors de question que cette population puisse aller collaborer avec ses inciviques pour la restitution des biens volés. C'est inacceptable. La population doit faire confiance à son armée. C'était question de faire parvenir cette nouvelle et qu'on s'arrange à l'ordre de bataille pour combattre ces miliciens et récupérer les biens volés. Nous l'avons fait plusieurs fois notamment à Masumboko, Walendu Bindi, Djugu entier sans aucune condition ou forme des procédures", a-t-il expliqué à ACTUALITE.CD.
Il a aussi annoncé que l'élément militaire impliqué lors de cette remise et reprise, sera interpellé et mis à la disposition de la justice pour violation du code pénal militaire.
" La présence d'un élément de l'armée sans autorisation de la hiérarchie qui n'a pas été concernée de près ou de loin lors de la cérémonie de remise et reprise que nous qualifions de contre nature, ça nous choque. Il est allé à l'encontre du code pénal militaire dans son article 113. Il y a violation des consignes et il va répondre de ses actes", a prévenu l'officier militaire.
Ces derniers jours, les miliciens de Codeco auraient quasiment instaurés un système des pillages des bêtes pour exiger des rançons en contrepartie. D'autres sont accusés notamment dans le territoire de Djugu d'exploitation d'Or pour leurs survies.
En Territoire de Mahagi, la société civile locale avait également dénoncé cette pratique accusant ces miliciens d'être à la base d'exploitation d'huile de palmes et des bois dans le village Kasinhwa, en chefferie de Mokambo.
Franck Asante, à Bunia