Marche du FCC : « à partir du moment où il y a une des parties à la coalition qui veut s'arroger le pouvoir de l'autre, nous ne sommes pas d'accord » (Néhémie Mwilanya)

Marche du FCC ce jeudi 23 juillet à Kinshasa/Ph. ACTUALITE.CD

Néhémie Mwilanya, s'est exprimé après la marche organisée ce jeudi 23 juillet par le Front Commun pour le Congo (FCC), plate-forme dont il assume la fonction de coordonnateur.  

Pour lui, une coalition est assise sur l'équilibre du pouvoir entre le Chef de l'Etat et la majorité parlementaire, c'est pourquoi il fallait manifester un désaccord quand l'un des partenaires de la coalition veut “s'arroger” le pouvoir de l'autre camp. 

« La coalition est assise sur l'équilibre du pouvoir entre le Président de la République et la majorité parlementaire. A partir du moment où il y a une des parties à la coalition qui veut s'arroger le pouvoir de l'autre partie, nous ne sommes pas d'accord. La coalition est assise sur la séparation du pouvoir, et à partir du moment où les élus de l'Assemblée nationale et du Sénat ne sont plus pris en compte, on veut que les deux chambres deviennent celles d'enregistrement, nous ne sommes pas d'accord. Et enfin, nous pensons que la coalition, c'est dans l'intérêt de la population or nous avons l'impression que tous les problèmes majeurs de la population deviennent le cadet de la coalition aujourd'hui. Vous avez la vie qui devient chère, le taux de dollars monte et nous tirons la sonnette d'alarme, rien n'est fait », a déclaré M. Mwilanya, présent à la marche du jour. 

Le coordonnateur du FCC accuse également leur partenaire, le Cap pour le changement (CACH) de ne pas se préoccuper de la situation sécuritaire, particulièrement dans l'est du pays. 

« Vous avez sept armées étrangères sur le territoire national, du jamais vu et quand nous tirons la sonnette d'alarme ça n'intéresse pas le partenaire de la coalition (...). Dans l'Est du pays, la situation sécuritaire s'est aggravée depuis que Joseph Kabila a quitté le pouvoir, mais ça ne semble pas intéresser l'autre partenaire à la coalition », a-t-il ajouté. 

Et de conclure : « Nous voulons que la population sache que nous nous battons pour elle dans la coalition. Si nous constatons que ça ne marche plus, nous allons en tirer les conséquences. »

Contexte

Le FCC a prévu de marcher ce jeudi 23 juillet pour "soutenir la constitution et les institutions de la République, promouvoir et défendre l’unité et la cohésion nationale et enfin, exprimer sa solidarité avec le peuple congolais qui souffre non seulement de la pandémie du covid-19 mais aussi d’une inflation galopante et persistante, de l’insécurité dans sa partie Est". 

Berith Yakitenge et Ivan Kasongo