Marche du FCC : « nous avons constaté qu'il y a déjà une dérive dictatoriale que nous dénonçons parce que nous sommes en coalition » (Shadary)

La marche du FCC ce jeudi 23 juillet à Kinshasa/Ph. ACTUALITE.CD

Emmanuel Ramazani Shadary, secrétaire permanent du Parti du peuple pour la reconstruction et le développement (PPRD) et cadre du Front Commun pour le Congo (FCC) a dit que la marche organisée ce jeudi 23 juillet par la famille politique de Joseph Kabila visait aussi à dénoncer la "dérive dictatoriale" de l'actuel régime.

Il s'est exprimé à l'issue de la marche organisée à Kinshasa, à laquelle il a pris part aux côtés des autres cadres de cette coalition dont le coordinateur Néhémie Mwilanya.

« Nous marchons pour qu'il n'y ait plus des arrestations arbitraires, nous manifestons pour qu'il y ait suffisamment de l'ordre dans ce pays, nous marchons pour qu'on intimide plus les gens, nous marchons donc pour un Etat de droit parce que véritablement nous avons constaté qu'il y a déjà une dérive dictatoriale que nous dénonçons parce que nous sommes en coalition et nous sommes bien d'accord avec cette coalition », a déclaré Emmanuel Ramazani Shadary.  

Il appelle également à la correction des dernières ordonnances ayant abouti entre autres à la nomination de nouveaux membres à la Cour constitutionnelle, car dit-il, la procédure n'a pas été respectée. 

« Nous disons que le Premier ministre n'est pas un garçon du gouffre de qui que ce soit. Il est le chef du gouvernement, il faut qu'il assume ses prérogatives. C'est pourquoi tout en félicitant des éminentes personnalités qui étaient élues à la Cour constitutionnelle parce qu'elles remplissent des conditions étant des Congolais bien formés, mais nous disons qu'on devait respecter la forme. Nous nous battons pour qu'on corrige parce que la forme n'a pas été respectée. Voilà pourquoi nous marchons, c'est pour la paix, c'est pour le respect de la constitution et pour un véritable Etat de droit », a-t-il ajouté. 

Contexte

Le FCC a prévu de marcher ce jeudi 23 juillet pour "soutenir la constitution et les institutions de la République, promouvoir et défendre l’unité et la cohésion nationale et enfin, exprimer sa solidarité avec le peuple congolais qui souffre non seulement de la pandémie du covid-19 mais aussi d’une inflation galopante et persistante, de l’insécurité dans sa partie Est". 

Berith Yakitenge et Ivan Kasongo