Le conseiller à la Cour d'appel de Kinshasa-Gombe, Maître Albert Osepe, a rendu, ce lundi 20 juillet, ses derniers hommages au juge Raphaël Yanyi du Tribunal de Grande instance de la Gombe, président, au début du procès dit des 100 jours.
A l'esplanade du Palais de justice où le corps du défunt a été exposé avant de prendre la direction de la Nécropole de la N'sele, Me Albert Osepe dit regretter le départ du juge Yanyi au moment où le pays instaure à peine le processus d'un Etat de droit.
« Dans la tradition batous que nous sommes, Ovungu signifie un arbre. C'est un arbre qui représente la richesse de la nation. Yanyi signifie soleil. Pour dire que l'illustre disparu s'appelait Yanyi Ovungu qui veut dire le soleil de la nation. Et voilà qu'il nous quitte avec un exemple éloquent. Il était réellement pour ce pays un soleil qui devrait éclairer cette nation. N'oublions pas qu'on dit que la justice élève une nation. Mais nous avons le regret qu'il vient de nous quitter très tôt au moment où le pays est engagé dans le processus d'un Etat de droit, et qu'il a prouvé lui-même par ses valeurs intrinsèques que la justice élève vraiment une nation », a-t-il déclaré.
Et d'ajouter :
« Nous qui sommes restés, sommes lancés dans cette orbite. Nous allons nous battre pour que réellement la justice éclaire et élève notre nation. Je salue le Chef de l'Etat qui nous a fait honneur de nous assister, de nous consoler et même d'élever l'illustre disparu au rang des chevaliers de l'ordre national des héros nationaux ».
Admis dans l'ordre de Héros Nationaux Kabila-Lumumba au grade de Chevalier le 13 juillet dernier, le défunt a été également nommé à titre posthume au grade de " Premier Président de la Cour d'appel ".
Ces obsèques se déroulent dans un climat où la famille du défunt n’est toujours pas convaincue par les résultats de deux autopsies pratiquées sur la dépouille de celui qui présidait le tribunal dans l’affaire « 100 jours » particulièrement dans son volet « maisons préfabriquées ».
Ivan Kasongo