Cent vingt-neuf (109) détenus de la prison centrale de Bunia en Ituri ont été libérés le samedi 18 juillet, grâce à l'ordonnance du président de la République Félix Tshisekedi, signée le 30 juin dernier. Il s’agit des prisonniers poursuivis pour des faits bénins.
Le Major Nzozi Camille, directeur de cette maison carcérale indique que cette initiative permet de lutter contre la propagation de la Covid-19 mais également au désengorgement de cette maison pénitentiaire.
" Voilà, nous sommes contents de l'exécution de cette mesure de grâce prise par le chef de l'État. Nous venons de libérer 129 compatriotes sur 220 concernés par cette ordonnance parmi lesquels figurent 9 femmes. Ça tombe à point nommé car c'est terrible pour nous aussi. Imaginez-vous qu'une maison carcérale construite pour la capacité d'accueil de 220 personnes, actuellement nous avons 1 400, c'est horrible et ça joue négativement sur les conditions humanitaires, alimentaires, sanitaires de ces détenus”, a-t-il expliqué à ACTUALITE.CD.
Présente à cette cérémonie, la ministre provinciale de l’Ituri, en charge des droits humains, Espérance Musafiri, a affirmé que d’autres détenus seront transférés ailleurs.
" Nous remercions le Chef de l'Etat pour sa bonne foi envers nous. Notre province est parmi les premières provinces à exécuter sa décision. Nous sommes entrain de prendre des dispositions pour désengorger cette maison carcérale. Nous allons transférer d'autres détenus ailleurs comme on l'a fait récemment à Mambasa. Mais la réalité est que nous connaissons plus des crimes. Il y a peu des gens qui sortent de la prison mais plus entrent. C'est pour dire que le taux de criminalité est élevé. C'est pourquoi j'appelle tout le monde au bon sens", a-t-elle déclaré.
L'exécution de cette ordonnance a été faite en présence de l’avocat général de la province qui a représenté, le procureur général près la Cour d’appel.
Pour rappel, la prison centrale de Bunia a été construite à l'époque coloniale. A ce jour, elle regorge 1 471 détenus en lieu et place de 220 comme prévu. Des morts y sont enregistrés à cause des conditions carcérales précaires.
Franck Asante, à Bunia