Les négociateurs dépêchés en Ituri par la Présidence de la République a annoncé ce jeudi 16 juillet avoir obtenu la signature d'un "acte de paix" par une frange des miliciens de CODECO dans le territoire de Djugu. Cet acte consacre aussi un cessez-le-feu unilatéral sur le terrain.
Le nombre des miliciens de la faction qui a adhéré au processus de paix n'est pas dévoilé par les négociateurs. Il s'agit du groupe dénommé "Libération du Congo/CODECO et est basé à Kambutso, dans le secteur de walendu watsi.
" Nous sommes en train de travailler pour la paix. Après notre négociation directe le lundi avec ce groupe des miliciens basé à Kambutso, dénommé Libération du Congo/CODECO, il était important qu'on puisse revenir là pour la concrétisation de nos pourparlers. Ils ont signé un acte d'engagement nuitamment après des discussions constructives. Retenez que dans cet accord, il est clairement demandé à ces miliciens de déposer les armes, ce qui signifie cessez-le-feu le feu contre la population et les militaires. Ils doivent également laisser la libre circulation des personnes et ne doivent pas commettre d'autres exactions. Il y a également deux autres aspects importants dont leurs avis favorable pour le pré cantonnement et désarmement, démobilisation et réinsertion. Tout s'est déroulé à l'amiable.", a expliqué Pitshou Iribi, communicateur de la délégation.
L'équipe des négociateurs est composée essentiellement d'anciens chefs de guerre de l'Ituri en l'occurrence Floribert Ndjabu, chef de la délégation, du général Germain Katanga et du colonel Mathieu Ngudjolo. Elle devrait imminemment s'installer à Djugu pour poursuivre les négociations. Elle invite désormais les différents services à préparer le pré cantonnement des miliciens favorables au processus de paix.
"Nous n'avons pas le temps à perdre, nous voulons accélérer les choses mais dans la positivité. Raison pour laquelle, les services spécialisés sont déjà saisis notamment STAREC pour descendre urgemment sur terrain en vue de faire le travail entre autres, identifier les sites de pré cantonnement, le nombre des combattants concernés, parce que nous doutons avec l'effectif qu'ils nous ont communiqué. L'état des besoins pour leur prise en charge ainsi que d'autres. Nous sommes juste des simples négociateurs et nous nous limitons là.", a ajouté M. Iribi.
L'année dernière, près de 300 miliciens de CODECO qui étaient oré cantonnés dans un site à Kpandroma avaient regagné le maquis faute de manque de politique appropriée pour le processus DDR.
" Il est temps maintenant de mettre en place tous les moyens pour la prise en charge de ces miliciens. Ils ont insisté sur ça longuement avant de signer l'accord et nous les avons rassurés de l'engagement du Chef de l'Etat pour la paix.", a insisté le communicateur de la délégation.
Pendant deux mois, cette délégation doit rencontrer tous les groupes de cette nébuleuse active depuis fin 2017 dans cette partie du pays. Le chef de la délégation, Floribert Ndjabu affirmait mercredi à ACTUALITE.CD que tous les bastions des miliciens sont identifiés. Ce qui faciliterait les négociations pour obtenir le désarmement des assaillants.
Franck Asante, à Bunia