L'organisation non gouvernementale de défense des droits de l'homme, Humanisme et Droits Humains (HDH) basée à Lubumbashi, a appelé ce mardi l'auditorat militaire du Haut-Katanga à diligenter des enquêtes contre les responsables militaires et policiers qui auraient ordonné d'ouvrir le feu sur les manifestants du jeudi dernier à Lubumbashi.
Un appel qui intervient après l'annonce du gouvernement provincial d'ouvrir des enquêtes sur les 3 corps découverts dans la rivière de Lubumbashi quelques jours après ces manifestations dans la ville du cuivre.
" Nous demandons à l'auditorat militaire du Katanga de diligenter les enquêtes contre les militaires et policiers qui ont donné l'ordre de tirer sur les manifestants du 09 juillet 2020, et d'élucider les circonstances de la disparition de plusieurs personnes entre les 08, 09 et 10 juillet 20", précise l'ONG HDH dans un communiqué publié mardi à Lubumbashi.
Jeudi dernier, les militants de l'Union pour la démocratie et le progrès social (UDPS), ont marché à Lubumbashi contre l'entérinement de Ronsard Malonda comme potentiel remplaçant de Corneilles Nangaa à la tête de la commission électorale nationale indépendante CENI. Depuis, le parti présidentiel avait constaté la disparition des certains de ses militants.
HDH appelle le procureur général près la cour d'appel du Haut-Katanga " de faire preuve d'indépendance en interpellant les responsables provinciaux du PPRD pour dégager leur degré de responsabilité dans la séquestration à leur siège provincial de Lubumbashi des militants , des mauvais traitements y administrés, suivis de la disparition de nombreuses personnes, et en arrêter les auteurs et complices, d'interpeller les responsables provinciaux de l'UDPS pour dégager leur degré de responsabilité sur les actes infractionnels imputés par certains de leurs partisans, et en arrêter les auteurs et complices."
Le gouvernement provincial du Haut-Katanga a annoncé lundi dernier, l'ouverture des enquêtes sur les cas de trois corps découverts dans la rivière Lubumbashi. L'UDPS indique qu'il s'agit des corps de ses militants interpellés puis tués. Le parti indique que dans l'ensemble, le bilan de la manifestation est de cinq morts et une vingtaine de blessés dans son rang.
José Mukendi