A peine arrivés aux abords du Palais du peuple, la deuxième vague constituée des milliers de combattants du parti présidentiel ont été gazés par la police qui a érigé depuis le matin une garnison dans la zone. Les militants repoussés jusqu’au pont Gaby ont répondu par des projectiles à l’endroit de la police.
Pour l’heure, le périmètre autour du Palais du peuple n’est pas accessible aux militants. Les journalistes ont réussi à s’exfiltrer jusqu’au boulevard Triomphal. La situation reste tout de même tendue au niveau de l’avenue Sendwe où les militants sont regroupés.
CONTEXTE
L’Assemblée nationale a entériné au cours de sa plénière du 2 juillet, le choix de Ronsard Malonda comme futur président de la Commission électorale nationale indépendante (CENI). Ce choix ont été faites par cinq confessions religieuses qui ont établi un faux PV, d’après l'Eglise catholique et l’Eglise du Christ au Congo (ECC), qui n’ont pas pris part au processus faute de consensus entre les représentants des confessions religieuses. Les catholiques et les protestants ne souhaitent pas désigner un candidat membre de l’actuelle équipe de la CENI dirigée par Corneille Nangaa. Plusieurs organisations socio-politiques ont également dénoncé la candidature de M. Malonda qui préparerait des “fraudes” aux prochaines élections. Elles ont préconisé les réformes et l’audit de la CENI avant la désignation de nouveaux animateurs. C’est ainsi que le Comité laïc de coordination (CLC), Lucha, Filimbi et les Congolais debout ont manifesté samedi dernier à Kinshasa. Plusieurs autres manifestations des partis politiques et mouvements citoyens ont eu lieu mercredi dans plusieurs villes du pays. Ce jeudi, c’est contre l’avis du gouvernement que l’UDPS a maintenu sa manifestation. Le PPRD aussi a prévu une série des manifestations jusqu’à ce vendredi 10 juillet. Les leaders de Lamuka ont quant à eux, appelé à des manifestations le 13 juillet prochain. Le CLC, la Lucha, et Filimbi, les Congolais et une dizaine d’autres mouvements citoyens reviendront à la charge le 19 juillet toujours contre le choix de Malonda.
Christine Tshibuyi