RDC: le nombre d’atteintes aux droits de l’homme attribuables aux ADF a augmenté de près de 70 % en une année 

Les FARDC en opération dans le territoire de Beni

Dans un rapport publié ce lundi,  le Bureau conjoint des Nations Unies aux droits de l’homme (BCNUDH) a pu documenter 397 cas d’atteintes aux droits de l’hommes attribuables aux ADF entre le 1 er janvier 2019 et le 31 janvier 2020 ayant fait au moins 1154 victimes dont 235 femmes et 166 enfants. Sept attaques des ADF sur des hôpitaux et centres de santé ainsi que l’attaque d’une école, ont également été documentées. 

Selon même source,  cette forte augmentation du nombre d’atteintes aux droits de l’homme – près de 69% - par rapport à l’année précédente résulte de la conjugaison de trois facteurs: l’expansion de la zone affectée par les attaques meurtrières des ADF au-delà de la Route nationale numéro 4 (RN4), des représailles sur les populations civiles et le vide laissé par la fermeture de certaines bases militaires de la MONUSCO pour des raisons budgétaires et l’absence des militaires des FARDC de certaines zones.

« Pour éliminer cette menace, il sera essentiel de s’attaquer aux flux de financement du groupe et de veiller à ce que les auteurs de violences aient à répondre de leurs actes », avait dit António Guterres, secrétaire général de l’ONU, dans son rapport couvrant mi-mars à mi-juin. 

Au cours de la même période, le BCNUDH a également documenté 109 victimes de violations des droits de l’homme commises par des militaires des FARDC et 137 victimes de violations des droits de l’homme perpétrées par des agents de la PNC, y compris des éléments de la Légion nationale d’intervention (LNI).

« Je reste préoccupé par les informations récentes faisant état de cas de violations des droits de l’homme par les forces de sécurité congolaises, et notamment de violences sexuelles et fondées sur le genre », ajoutait encore António Guterres.