Sud-Kivu : les activistes des droits de l'homme de la plaine de la Ruzizi alertent sur des infiltrations des armées étrangères en RDC

Photo ACTUALITE.CD.

Les activistes des droits de l'homme dans la plaine de la Ruzizi alertent sur une présence des combattants des groupes armés étrangers qui ont fait leur entrée sur le sol congolais depuis le 01 juillet.

Selon le coordonnateur de l'organisation Paix aux enfants vulnérables orphelins et veuves, Jimmy Katuruma, ces hommes en armes ont traversé différents sites de la plaine de la Ruzizi.

« Des éléments FNL en tenue de l'armée Burundaise ont traversé en passant par Kiliba, ils ont pillé trois véhicules hier jeudi vers 15h.  Ils quittaient Rukoko de Kiliba Ondes vers les moyens plateaux. Mais aussi des rwandais qui sont passés par l'intervalle Katogota-Kamanyola et sont montés vers Lubarika aujourd'hui (vendredi ndlr) ont bougé vers Minembwe », a dit Jimmy Katuruma coordonnateur APEVOV à Sangé.

A Yves Ramazani, activiste des droits de l'homme et membre de la société de Kiliba d'ajouter : 

« Nous craignons pour la détérioration de la situation des droits de l'homme car ils viennent se battre sur notre territoire. Nous nous demandons ce qu'ils font sur notre territoire, ils vont où ? Ils cherchent quoi ? Quels sont leurs objectifs ?».

Des informations rejetées par l'armée, qui précisent qu'aucune présence étrangère n'est signalée sur le sol congolais.

« Je dis bien, il n'y aucun élément, aucun militaire étranger sur le sol congolais, il y a certaines personnes qui ont eu de mauvaises idées par rapport à ce pays, certaines personnes qui sont en train de planifier la balkanisation de ce pays, alors ils utilisent tous les moyens possibles pour décourager et la morale de la population, et la morale de l'armée, afin de réussir leurs objectifs, mais nous disons que l'armée veille et l'armée ne va pas croiser les bras pour traquer ces personnes qui sont mal intentionnées », explique Dieudonné Kasereka.

Depuis la matinée de ce 03 juillet 2020, des violents affrontements sont signalés dans les villages cités par ces activistes des droits de l'homme, l'armée annonce avoir été attaquée par les coalitions Makanika et d'autres rebelles du milieu.

 

Justin Mwamba, à Bukavu