Plusieurs ministres rapportent que, le conseil des ministres présidé ce vendredi 26 juin par le chef de l'Etat Félix Tshisekedi a été très agité.
D'après nos informations, le Président de la République comme les d’autres membres du gouvernement, ont été surpris d'apprendre sur le champ, que, les avis du gouvernement sur les propositions en rapport avec la réforme judiciaire ont déjà été envoyés à l'Assemblée nationale, alors qu'ils n'ont jamais été débattus en conseil des ministres.
Ces propositions qualifiées par plusieurs couches socio-politiques “d'inopportunes” sont à la base des violentes manifestations mercredi dernier des militants de l’UDPS au Palais du peuple. Dans son communiqué de dénonciation desdites violences, le Parti du peuple pour la reconstruction et la démocratie (PPRD) a affirmé que “ces trois propositions ont été votées à l’unanimité par la commission des lois au gouvernement”.
Pendant ce temps, les trois propositions sont en train d’etre examinées à la Commission Politique administrative et juridique (PAJ) à l’Assemblée nationale. Ce vendredi, une dizaine de députés du Cap pour le changement (CACH) ont quitté cette commission pour disent-ils, “ne pas être complice de la caporalisation de l’appareil judiciaire”.
Ils dénoncent la poursuite de l’examen de ces propositions malgré leur rejet par plusieurs couches socio-politiques du pays. “,... Nous sommes députés, nous sommes là pour voter les lois essentielles qui font marcher notre société. Si le peuple qui nous a mandatés est contre certaines initiatives, je crois la logique serait de retirer ces propositions.”, a dit le député Tony Mwaba (UDPS) qui a parlé au nom de ses collègues.
Le député Lucas Kasongo, Président de la commission PAJ a appelé la population congolaise au calme.
Dans un communiqué publié ce jeudi 25 juin, le parti présidentiel a prévenu son partenaire, le Front commun pour le Congo (FCC) que sur les lois de ses députés Aubin Minaku et Garry sakata, le “mot d'ordre n'est pas encore donné” mais qu'elle n'hésitera pas à le faire au cas où, dit-elle, son partenaire s'obstinerait contre la volonté du peuple.
Stanis Bujakera Tshiamala