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Journée de l’enfant Africain : Plus de 500 maisons de prostitution à Butembo, le Parlement d’enfants dénonce l’exploitation sexuelle des mineurs
Femme
- Société
- Mercredi 17 juin 2020 - 08:33
A l’occasion de la célébration ce mardi 16 juin de la journée de l’enfant Africain, le Parlement d’enfants de Butembo-Lubero (Nord-Kivu) dénonce la multiplicité, dans la région, des maisons de prostitution où les enfants, en majorité des jeunes filles, continuent d’être victimes de l’exploitation sexuelle et économique.
Dans une déclaration à ACTUALITE.CD, cette structure de défense des droits des enfants dit avoir enregistré à Butembo plus de 500 maisons de tolérance où des milliers d’enfants sont exploités sexuellement.
Pour Victoire Musongora, président du Parlement d’enfants, il s’agit des abus à l’égard des droits des enfants.
« Il y a des enfants qui sont utilisés sexuellement ici en ville de Butembo. Ils sont plus de 7 milles enfants exploités dans plus de 500 maisons de tolérance. Il s’agit des abus à l’égard des droits des enfants. On ne doit pas croiser les bras. Nous devons sensibiliser la communauté avant que le pire n’arrive », exhorte Victoire Musongora.
Il indique que sa structure a initié, à travers les quartiers de Butembo, une vaste campagne de sensibilisation des communautés sur la nécessité de lutter contre les violations des droits des enfants.
« Nous sommes en train de mener des sensibilisations via les médias, par mégaphones, par affiches. Nous avons déployé nos équipes de sensibilisation dans des quartiers périphériques où les violations des droits des enfants sont requérantes. Notre objectif est de nous assurer que ces droits sont garantis », indique-t-il.
Dans un rapport d’enquête publié il y a plus d’une semaine, le service urbain de genre, famille et enfants de Butembo a révélé avoir également identifié dans la ville plus de 1 300 maisons de tolérance où plus de 7 600 filles de moins de 18 ans sont exploitées économiquement et sexuellement. Mabanza Dibi Odile, responsable de ce service, demande aux autorités compétentes de démanteler ces maisons pour protéger ces enfants.
Claude Sengenya
