À l’occasion de la journée internationale de l’enfant africain, célébrée ce mardi 16 juin, David Ramazani, point focal des structures de participation d'enfants de l'Ituri et Haut-Uélé, s'est dit préoccupé par les tueries perpétrées par les miliciens de CODECO dont sont victimes les enfants dans les Territoires de Djugu, Mahagi et une partie d’Irumu.
Pour lui, ces enfants ont droit à la justice.
« Vous êtes sans ignorer que parmi toutes les victimes des atrocités de Djugu, Mahagi, et une partie d’Irumu, la moitié est constituée des enfants. Chaque fois quand ces miliciens de CODECO tuent, ce sont les enfants qu'on tue principalement. Aujourd'hui le sang de ces enfants réclame justice pour remettre les victimes dans leurs droits. Nous répétons encore que nous avons besoin d'une justice en tout cas », s'alarme t-il.
Les atrocités de Djugu sont à la base des milliers de déplacés hébergés dans les différents sites, notamment à Bunia parmi lesquels figurent des enfants. David Ramazani plaide auprès du gouvernement congolais pour la restauration de la paix dans cette province et un encadrement pour permettre aux enfants de jouir correctement de leurs droits.
« Aujourd'hui, nous sommes en train d'observer des milliers d'enfants en majorité de déplacés qui sont ici dans la ville de Bunia en train de quémander et nous trouvons ça normal. Mais après 10 ans, si ça continue comme ça, nous aurons rien que des criminels. C'est pourquoi nous appelons le gouvernement congolais de restaurer l'autorité de l'état en Ituri pour permettre à ses enfants de jouir correctement de leurs droits fondamentaux qui sont totalement inexistants actuellement », a-t-il ajouté.
En Afrique, cette journée a été célébrée sous le thème “ accès dela justice adaptée aux enfants en Afrique ”. Les miliciens de CODECO endeuillent le territoire de Djugu depuis décembre 2017. A ce jour, ils intensifient leurs attaques dans les Territoires de Mahagi et une partie D'Irumu.
Franck Asante, à Bunia