Une dizaine d’organisations de la société civile parmi lesquelles la Synergie des Missions d'observation citoyenne des élections (SYMOCEL), l’Association congolaise pour l’accès à la justice (ACAJ) et Agir pour des élections transparentes et apaisées (AETA) conditionnent la désignation de nouveaux membres de la Commission électorale nationale indépendante (CENI) pour la réforme de cette dernière.
Dans une déclaration faite ce samedi 13 juin et lue par le Bishop Abraham Djamba de SYMOCEL, ces organisations demandent aux représentants des confessions religieuses « d’arrêter toutes leurs réunions de désignation des membres au bureau de la CENI et d’appuyer les réflexions nationales sur les réformes électorales préalables ». La même demande est adressée au bureau de l’Assemblée nationale qui a appelé les confessions religieuses à choisir avant la fin de la session parlementaire en cours, les candidats pour la prochaine équipe dirigeante de la CENI.
Au chef de l’Etat, ces organisations demandent de matérialiser sa « promesse impulsant la réflexion nationale sur les réformes électorales avant la session de septembre 2020 ».
La sortie des organisations de la société civile « acquises aux réformes électorales préalables à la désignation des membres de la CENI » intervient au lendemain d’un manque de consensus au sein de la plateforme des confessions religieuses sur la désignation du remplaçant de Corneille Nangaa. Six confessions religieuses soutiennent la candidature de Ronsard Malonda Ngimbi, secrétaire exécutif national de la CENI. L’Eglise catholique et l’Eglise du Christ au Congo (ECC) s’opposent quant à elles à la candidature d’un membre de l’équipe de Nangaa.
Jeudi, les leaders de la coalition Lamuka Moise Katumbi, Jean Pierre Bemba Martin Fayulu et Adolphe Muzito ont également appelé à la réforme de la CENI avant de désigner de nouveaux animateurs. Ils s’opposent aussi catégoriquement à une candidature d’un membre de l’équipe de Nangaa.
Christine Tshibuyi