RDC : " Les confessions religieuses doivent se désengager du processus de désignation du Président de la CENI " (Tribune)

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Dans une tribune publiée ce vendredi 12 juin, Jérôme Bonso, expert en questions électorales, s’en prend aux confessions religieuses considérant qu’elles  n’étaient « plus crédibles et doivent se désengager de la désignation du président de la CENI ».

Candidatà ce poste, le président de la Linelit, retrace la procédure approuvée par toutes les confessions religieuses en vue de la désignation du candidat président de la CENI : « Mise sur pied du comité de réception et sélection des candidatures par les confessions religieuses. Réception des 26 candidatures. Après sélection, six candidatures sont retenues ». 

Sauf que lorsqu’il fallut passer de 6 candidats à 3, Jérôme Bonso est resté sur le carreau. Oubliant son fair-play légendaire, il justifie son élimination par un argument subjectif qu’un féru de démocratie comme lui n’aurait pas dû évoquer dans une démocratie fragile comme celle de la RDC.
 
Il renseigne, que "Dénis Kadima, Sylvain Lumu, Jérôme Bonso, Ronsard Malonda, Eale Bosela et Cyrille Ebotoko. Un deuxième tamisage a permis de rester avec 3 candidats: Cyrille Ebotoko, pour l’Eglise Catholique au Congo, Révérend Eale Bosela, pour l’ECC et Ronsard Malonda, secrétaire exécutif de la CENI porté par l’Eglise Kimbanguiste et les autres"

D'autres sources proches du dossier rassurent que Ronsard Malonda est un catholique pratiquant. Formé dans des bonnes écoles catholiques au Kongo Central, Malonda Ngimbi n’a jamais ménagé son effort quand il s’est agi de la cause de l’église catholique.
En fait, la CIME, qui est l’organe technique de la plateforme des confessions religieuses est présidée par l’église Kimbanguiste depuis plus de 6 ans. 

Partie de la CIME depuis les élections de 2018, l’église catholique ne prenait plus part aux réunions. Mais très souvent, lorsqu’il fallait rendre compte de ses cogitations à la plate-forme des confessions religieuses, le président de la CIME était logiquement le porte-parole de cet organe technique qui avait reçu la candidature de Ronsard Malonda. Voilà d’où est partie cette interprétation. 

Jérôme BONSO ajoute dans sa tribune que « les deux chefs des confessions religieuses originaires d'une même province ont présenté sans tergiverser les deux candidats issus de leur propre province comme si l'expertise électorale appartient seulement à leur province et que leurs deux églises sont bien célébrées que dans d'autres provinces ».