Les Forces armées de la RDC ont annoncé avoir tué au moins cinq miliciens au cours des affrontements jeudi dernier dans trois villages de la province du Sud-Kivu à savoir Kalingi, Kilalombili et Rusanguku au nord-est de Minembwe, dans le territoire de Fizi.
Il s’agit des miliciens membres des groupes armés Ngumino, Android et Makanika qui ont formé une coalition.
« Le bilan fait état de 5 éléments de ces groupes armés tués, 3 ont été blessés et un capturé. Les FARDC ont enregistré un blessé dans ses rangs », affirme le capitaine Dieudonné Kasereka, porte-parole de l'opération Sukola 2 Sud Sud-kivu.
Dans son rapport macabre sur la situation sécuritaire en Ituri, Nord-Kivu et Sud-Kivu publié ce vendredi 5 juin, le Haut commissariat de l'ONU fait un bilan de 74 civils tués dans 8 mois dans les hauts et moyens plateaux de Bijombo, Itombwe et Minembwe au Sud-Kivu. Et plus de 110.000 personnes, pour la plupart des femmes et des enfants ont été poussées au déplacement.
Les forces d’autodéfense se sont constituées dans cette région et et sont à la base des violences communautaires depuis 2016. Ces violences sont « alimentées par des discours haineux diffusés sur les médias, les réseaux sociaux et lors de déclarations publiques », déclare Michelle Bachelet, Haut-Commissaire aux droits de l’homme.
L'armée lance un appel aux notables des différentes communautés de Fizi à multiplier la sensibilisation de leurs fils et filles pour qu'ils intègrent le processus de paix.
Justin Mwamba, à Bukavu