L'armée congolaise annonce qu’elle étudie de nouvelles stratégies pour contrer les combattants d'Allied Democratic Forces (ADF) et stopper les massacres des civils à Beni dans la province du Nord-Kivu.
Le commandant des opérations Sokola1, Général Jacques Ychaligonza, l'a dit jeudi dernier à la presse locale, à l'issue d'une rencontre à Matombo, au Nord d'Oicha avec le commandant de la force de la Monusco, le lieutenant Général Ferreira Costa Neves, sur la problématique de la sécurité dans la région.
" Vous avez vu à Beni, depuis le mois de novembre jusqu'à aujourd'hui il y a le calme. L'ennemi, qui est en train de tuer, vient comme un voleur, pour trouver là où il y a quatre à cinq cases pour tuer les gens. Nous sommes en train toujours de repasser nos stratégies pour mettre fin à toutes ces tueries là", a-t-il déclaré.
Près de 600 personnes ont été tuées en représailles à ces opérations, au moins 100 l'ont été le mois dernier à Beni-territoire comme le rapporte l'ONG locale, convention pour le respect des droits de l'homme (CRDH).
La plupart de tueries sont répertoriées dans les localités situées sur la route nationale numéro quatre (RN4) notamment à Mayimoya et Eringeti, d'autres ont été enregistrées en secteur de Ruwenzori près de Mutwanga.
La région de Beni vit une multiplication des tueries des civils alors que l'armée déclare avoir le contrôle de tous les bastions des rebelles ougandais ADF. Des offensives lancées contre ces assaillants n'ont pas réussi à stopper les violences. La société civile locale rapporte que les combattants ADF ont abandonné délibérément leurs bastions et se sont retranchés à l'ouest de la RN4. Le numéro 1 de l'armée dans la région insiste que les offensives vont se poursuivre.
" Nous contrôlons tous les bastions ennemis, l'ennemi est devenu errant et mouvant. Nous sommes entrain de le poursuivre et c'est pour celà qu'il veut se venger sur la population. Il sait que nous sommes en train de le traquer et veut nous faire revenir en arrière pour qu'on puisse les laisser ses positions anciennes, là où il y a ses champs, la nourriture et c'est là où les FARDC ont refusé. Nous allons continuer avec notre offensive pour mettre hors d'état de nuire cet ennemi ", a-t-il ajouté.
Les rebelles ADF sont accusés d'avoir tuer plus de 3000 personnes à Beni et dans une partie de la province de l'Ituri depuis octobre 2014. Ces dernières semaines, ces violences se sont répandues dans la région, 5 civils ont été tués dimanche dernier dans une nouvelle zone à Mighende, près de la localité de Lume, dans le secteur de Ruwenzori.
Yassin Kombi, à Beni