Ituri : l'Assemblée provinciale dénonce une “animalité sauvage” perpétrée par les miliciens de CODECO à Djugu

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Le président de l'Assemblée provinciale de l'Ituri, Banga Tshombe Siméon, a condamné les tueries en répétition perpétrées par les miliciens de CODECO dans les territoires de Djugu et Mahagi. Il qualifie ces atrocités “d’animalité sauvage” à l’encontre des civils.

" Vous, miliciens de CODECO, vous tuez tous les jours des personnes innocentes, des mamans, des enfants et les leaders communautaires. Aucun leader communautaire n'ose vous sensibiliser par peur d'être tué. Vous êtes passés de la criminalité à une animalité sauvage. Quelle malédiction ?", déplore le président de l’Assemblée provinciale de l’Ituri.

Dans les territoires de Djugu et Mahagi, ces miliciens ont tué plus de 600 personnes depuis le début de cette année, d’après un rapport de la société civile de l'Ituri. 

"Ces miliciens de CODECO oublient que vous êtes une force sans armes, une population capable de les déloger. Réveillez-vous chers frères et sœurs ituriens tout en vous désolidarisant de ces éléments. Je vous recommande de soutenir les forces loyalistes qui combattent CODECO. Tout passe, même cette milice de Codeco passera un jour.", a ajouté le président de l'organe délibérant.

La nuit du mardi au mercredi 3 juin, 16 personnes ont été tuées par ces miliciens dans le village Musa, chefferie de Mambisa (territoire de Djugu).

Ces miliciens de codeco endeuillent le Territoire de Djugu depuis décembre 2017. A ce jour, ils intensifient leurs attaques dans le Territoire de Mahagi et une partie D'irumu. Des centaines de personnes ont été tuées, des villages entiers abandonnés par ses populations.

Dimanche dernier, dans une homélie à l’occasion de la pentecôte, Mgr Dieudonné Uringi est revenu sur le plan de balkanisation du pays qui d’après lui, partirait de l’Ituri et que les miliciens de CODECO en sont les éléments déclencheurs. “J’étais en Allemagne, on m’a montré une carte sur laquelle notre pays est divisé en quatre”, avait révélé le prélat catholique.

Franck Asante, à Bunia