RDC : Julien Paluku réfute l’accusation de GEC et précise qu’en province l’armée dépend de la région militaire

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L’ancien gouverneur du Nord-Kivu, Julien Paluku a réfuté en bloc le contenu d’un rapport du Groupe d’Etude sur le Congo (GEC) de l’Université de New York qui affirme qu’il avait, en 2014, encouragé les Forces Armées de la RDC (FARDC) à soutenir le chef milicien Guidon Shimiray Maïssa en défaveur de Sheka Ntabo, initiateur de NDC et ancien chef hiérarchique de Guidon, dans le territoire de Walikale.

M. Paluku, actuel ministre de l’industrie précise qu’en province, l’armée a comme hiérarchie la région militaire.

« La mise en œuvre des FARDC relève du Chef d'état-major général tandis que la mise en condition relève, en province, du Commandant de Région militaire. Un Gouverneur n'a aucune responsabilité dans la manœuvre des forces armées. », a réagi Julien Paluku avant d’inviter le GEC à « bien lire les lois du pays pour demeurer crédible ».

Julien Paluku a dirigé la province « problématique » du Nord-Kivu durant 12 ans.

GEC explique dans son rapport les facteurs qui semblent avoir motivé l’implication des officiers FARDC dans la consolidation du pouvoir de Guidon et dans l’émergence du NDC-Renové : « ils étaient soupçonnés d’être les partenaires de Guidon dans le commerce de l’or, et étaient énervés par les escarmouches de Sheka avec les FARDC dans la région ». 

GEC a retracé la trajectoire du NDC(-R), ses racines historiques et son expansion spectaculaire. Suivant une approche historique, ce document met en lumière la manière dont les dynamiques conflictuelles bien ancrées, tournant autour de la terre, de la politique ethnique et des conflits régionaux plus larges, sont reconfigurées. Il montre également comment l’expansion du NDC-R a brisé la domination des Forces démocratiques de libération du Rwanda (FDLR), qui fut pendant une longue durée, l’acteur armé le plus important dans les territoires du sud Lubero et du nord Masisi. Ce rapport couvre environ trois décennies, depuis les précurseurs du NDC jusqu’à janvier 2020.