RDC : le député Papy Mantezolo demande la permutation des chefs de la police et de l'ANR de Luozi

Lors de la plénière de ce mercredi 20 mai à l’Assemblée nationale, le député national Papy Mantezolo a demandé au ministre de l’Intérieur, sécurité et affaires coutumières Gilbert Kankonde de procéder à la permutation des chefs de la police et de l'ANR de Luozi, parce qu'ils sont, selon lui, “habitués à la population”.

"Je suis l'élu de Luozi. Luozi, c'est la base arrière de Bundu dia Mayala. Luozi a une superficie de 7.772 Km2. Luozi a 10 secteurs dont 7, frontaliers au Congo Brazza. À chaque fois qu’il y a des incursions des Nindja du Congo Brazzaville malheureusement à Luozi la police ne dispose ni véhicule ni moto ni vélo parfois même pas des bottines. Il y a des policiers qui sont pieds nus là-bas”, a décrit Papy Mantezolo avant de s'interroger : “ Comment voudriez-vous attendre les résultats escomptés de cette police là ” ?

Et de poursuivre :

“L'honorable Inagosi a dit ici les policiers sont devenus des chefs coutumiers. À Luozi, le commandant de la police est originaire de Luozi, vous comprendrez que celui-ci ne doit pas prendre des décisions par ce que soit ce sont ses beaux frères, ses oncles soit ses neveux.  Même le chef de poste de l'ANR est là comme un Chef coutumier, ils sont d'ailleurs capables de traiter même les problèmes de terre parce qu'ils sont tellement habitués avec la population. Nous demandons au VPM de procéder à la permutation dans un bref délai du commandant de la police bien entendu avec le Chef de poste de l'ANR ", a-t-il soutenu.

Contexte

Le vice-premier ministre ministre de l'intérieur, sécurité et affaires coutumières répondait à la question orale avec débat lui adressée par la députée Nelly Muinga. Ladite question était relative aux tueries intervenues à Songololo dans la province du Kongo Central.

Lors du débat, plusieurs questions ont été posées au patron de l'intérieur. Pour répondre aux préoccupations des élus, Kankonde a sollicité et obtenu 48 heures.

L'ONG Human Rights Watch a établi un bilan de 15 adeptes de BDM tués le 22 avril par la police à Songololo. Ces fidèles étaient rassemblés dans une maison. La police les soupçonnait de préparer un plan pour chasser les non-originaires. Entre le 13 et 15 avril plusieurs autres ont été tués au cours de leurs attaques contre les non-originaires du Kongo Central. Au total, HRW parle de 55 adeptes tués durant les opérations qui ont abouti à la capture de Ne Mwanda Nsemi à Kinshasa.