La coordination de la société civile ville de Beni s’est confié à ACTUALITE.CD sur la détérioration de la situation sécuritaire dans cette partie du pays. Quatre cas de meurtre en plus d’une cinquantaine cas de vol à main armée ont été répertoriés en l'intervalle de 21 jours dans cette partie de la province du Nord-Kivu. Des militaires et quelques policiers sont accusés parmi les auteurs.
"En l'intervalle de 21 jours nous avons enregistré trois cas de meurtre. Il faut ajouter maintenant la quatrième victime tuée par un policier aujourd'hui lors de la manifestation. Ce qui est à la base de cette insécurité, c'est le fait que la ville de Beni est surmilitarisée. Il y a aussi des bandits qui s’arrangent avec les militaires qui ont des armes", affirme Kizito Bin Hangi, président de la société civile de Beni.
Ce jeudi, suivant un mot d'ordre de la Lucha, les activités commerciales étaient paralysées au centre commercial de Matonge, dans la commune de Mulekera et sur boulevard Nyamwisi. Les activistes dénoncent la recrudescence de l'insécurité. La société civile locale demande l'identification des hommes en uniforme qui vivent avec la population pour mettre fin à cette série de violences.
"Nous avons demandé qu'on puisse identifier les militaires et policiers qui ont des armes et qui restent dans la communauté. Il faut aussi voir comment encadrer la jeunesse désœuvrée afin de ne pas commettre les vols à main armée. Il y a aussi le problème de la crise monétaire,les gens n'ont pas l'argent", explique K. Bin Hangi.
Dans l'avant midi, un militant de la Lucha a été tué d'une balle dans la tête par un policier lors d'une manifestation réprimée violemment par les services de sécurité, 20 autres militants étaient interpellés avant d'être libérés.
Yassin Kombi