Le député Papy Mantezolo est intervenu, ce mercredi 20 mai à l'Assemblée nationale, pour défendre le mouvement Bundu Dia Mayala (BDM). C'était lors du débat sur la question orale adressée au Vice-premier ministre, ministre de l'intérieur, sécurité et affaires coutumières par sa collègue Nelly Muinga relative aux tueries des adeptes de Bundu Dia Mayala (BDM) à Songololo dans la province du Kongo Central.
Pour l'élu de Luozi, le mouvement BDM n'est pas une branche armée.
"J'ai gravi tous les échelons de cette organisation, du militant jusqu'à devenir président. Je voulais quand même dire quelque chose par rapport à ce qu'a relevé le VPM. Bundu dia Mayala n'est pas une branche armée. Moi même j'ai eu à diriger cette organisation. Bien au contraire, dans Bundu Dia Mayala quand on parle de Makesa, en français cela veut tout simplement dire militant. Dans tous les partis politiques, il y a les militants. Le 13 avril il y a eu des incidents à Kisantu, le 15 à Boma, le 22 à Songololo et le 24 à Kinshasa. La question que je me pose que faisait l'autorité compétente pendant tout ce temps où les événements se déroulaient. Il y a eu mort d'homme, il faut qu'il ait un responsable pour en répondre. Il est toujours dit, gouverner c'est prévoir. En ce qui concerne le Kongo Central, il le semble que l'autorité attendait la fin de la série pour apparaître", a-t-il dit.
Il appelle les autorités politiques à traiter le dossier Kongo Central dans un bref délai.
"La province du Kongo Central est en train de brûler à petit feu, s'il vous plaît ne confondez pas l'odeur. Si vous n'allez pas traiter le dossier Kongo Central dans un bref délai et bien les Bundu Dia Kongo dont vous faites allusion, beaucoup des Bakongo sont les Bundu dia Kongo dans leur esprit", a-t-il soutenu.
Contexte
Le vice-premier ministre ministre de l'intérieur sécurité et affaires coutumières répondait à la question orale avec débat lui adressée par la députée Nelly Muinga. Ladite question était relative aux tueries intervenues à Songololo dans la province du Kongo Central.
Lors du débat, plusieurs questions ont été posées au patron de l'intérieur. Pour répondre aux préoccupations des élus, Kankonde a sollicité et obtenu 48 heures.
L'ONG Human Rights Watch a établi un bilan de 15 adeptes de BDM tué le 22 avril par la police à Songololo. Ces fidèles étaient rassemblés dans une maison. La police les soupçonnait de préparer un plan pour chasser les non-originaires. Entre le 13 et 15 avril plusieurs autres ont été tués au cours de leurs attaques contre les non-originaires du Kongo Central. Au total, HRW parle de 55 adeptes tués durant les opérations qui ont abouti à la capture de Ne Mwanda Nsemi à Kinshasa.