Assemblée nationale : le député Daniel Nsafu veut savoir qui a donné l'ordre de tirer sur les adeptes de Ne Muanda Nsemi

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Le député Daniel Nsafu est intervenu, ce mercredi 20 mai, pour savoir de qui a émané l'ordre de tirer les adeptes de Ne Muanda Nsemi. C'était lors du débat sur la question orale adressée au Vice-premier ministre, ministre de l'intérieur, sécurité et affaires coutumières par sa collègue Nelly Muinga relative aux tueries des adeptes de Bundu Dia Mayala (BDM) à Songololo dans la province du Kongo Central.

" Il y a deux façons de combattre la perturbation de l'ordre public.  En amont, c'est faire en sorte que l'ordre public ne soit pas perturbé en s'appuyant  sur l'adage, “mieux vaut prévenir que guérir”. Le ministre doit s'appuyer sur l'agence nationale des renseignements (ANR) qui est la police préventive et le bureau II. Dès lors que l'ordre public est troublé, c'est à ce moment là qu'intervient la police nationale afin de rétablir l'ordre public. Mais, dans ce cas, il faut respecter certaines conditions, entre autres, la proportionnalité de la réaction à la menace. Dans le cas du Kongo Central, la réaction n'est pas proportionnelle. C'est plutôt disproportionné. Je reviens à ma question monsieur le vice-premier ministre. Qui a donné l'ordre pour qu'on ouvre le feu sur les paisibles compatriotes ? La vie de toute personne, selon la constitution, est sacrée. Puisqu'il y a eu mort d'homme, qu'avez-vous fait monsieur le vice-premier ministre, ministre de l'intérieur, sécurité et affaires coutumières ? ", a interrogé le député Daniel Nsafu, élu de Mont-Amba à Kinshasa.

Lors du débat, plusieurs questions ont été posées au patron de l'intérieur. Pour répondre aux préoccupations des élus, Kankonde a sollicité et obtenu 48 heures.

L'ONG Human Rights Watch a établi un bilan de 15 adeptes de BDM tué le 22 avril par la police à Songololo. Ces fidèles étaient rassemblés dans une maison. La police les soupçonnait de préparer un plan pour chasser les non-originaires. Entre le 13 et 15 avril plusieurs autres ont été tués au cours de leurs attaques contre les non-originaires du Kongo Central. Au total, HRW parle de 55 adeptes tués durant les opérations qui ont abouti à la capture de Ne Mwanda Nsemi à Kinshasa.

Berith Yakitenge