Assemblée nationale : " à chaque fois que le VPM Kankonde met la main sur un chef de milice, ce sont les politiques qui se lèvent et soutiennent le rebelle " (Tony Mwaba)

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Le député Tony Mwaba a fustigé le comportement des politiques, ce mercredi 20 mai. C'était lors de l'audition du vice-premier ministre, ministre de l'intérieur, sécurité et affaires coutumières, Gilbert Kankonde. Il révèle une contradiction dans l'agir des politiques.  

 

Pour cet élu de la Lukunga, les politiques sont les tireurs des ficelles des situations qui troublent l'ordre public. Curieusement, ces derniers remontent  les enchères quand le gouvernement met la main sur les chefs de milices en RDC.

 

" Je réalise que l'unité et la cohésion nationale dans notre pays sont menacées. Vous allez au Katanga, vous trouvez les Bakatakatanga avec un chef de milice. Vous allez au Kasaï, il y a Kamwina Nsapu. Vous allez au Bas-Congo, il y a les Bundu dia kongo. Il y a même les collègues membres ici qui ne réservent pas de se décliner. Mais, curieusement, on demande au vice-premier ministre, ministre de l'intérieur, sécurité et affaires coutumières Kankonde de rétablir l'ordre et  à chaque fois qu'on met la main sur un chef de milice, ce sont des politiques qui se lèvent pour faire des déclarations tribales et le soutenir. Les politiques sont derrière, et après, c'est le vice-premier ministre de l'intérieur qu'on appelle ici", a-t-il fustigé.

 

Il en a appelé à la conscience nationale.

 

" J'en appelle à la conscience de tous . Nous devons savoir ce que nous faisons. Parce que nous ne pouvons pas demander au vice-premier ministre de rétablir la sécurité mais, en même temps, nous nous rendons complices", a-t-il exhorté.

 

Pour Tony Mwaba, Ne Muanda Nsemi est le responsable pénal des évènements malheureux de Songololo au Kongo-central. Il veut savoir ce que fait le VPM Kankonde de Ne Muanda Nsemi et de Gédéon Kyungu qui sont , selon lui, des récidivistes.

 

" Je voudrais finir par la deux questions. La responsabilité pénale de Ne Muanda Nsemi, le chef de milice de Bundu Dia Mayala. C'est lui qui est responsable de ces événements malheureux. Il a été reconnu instable mentalement au CNPP, mais, qu'avez-vous fait de lui ? Y'a-t-il une action en justice diligentée contre lui? C'est lui l'auteur intellectuel de ces incidents malheureux même si on en parle pas. Deuxièmement, je crois que ça sera le cas avec Gédéon Kyungu, ce sont des récidivistes. Demain, on va encore vous rappelez ici et vous désignez comme responsable alors que la vérité est ailleurs", a-t-il déclaré.

 

Le vice-premier ministre ministre de l'intérieur sécurité et affaires coutumières répondait à la question orale avec débat lui adressée par la députée Nelly Muinga. Ladite question était relative aux tueries intervenues à Songololo dans la province du Kongo Central.

 

Lors du débat, plusieurs questions ont été posées au patron de l'intérieur. Pour répondre aux préoccupations des élus, Kankonde a sollicité et obtenu 48 heures.

 

L'ONG Human Rights Watch a établi un bilan de 15 adeptes de BDM tué le 22 avril par la police à Songololo. Ces fidèles étaient rassemblés dans une maison. La police les soupçonnait de préparer un plan pour chasser les non-originaires. Entre le 13 et 15 avril plusieurs autres ont été tués au cours de leurs attaques contre les non-originaires du Kongo Central. Au total, HRW parle de 55 adeptes tués durant les opérations qui ont abouti à la capture de Ne Mwanda Nsemi à Kinshasa.

 

Berith Yakitenge