Human Rights Watch insiste pour que lumière soit faite sur la mort d’au moins 55 fidèles de Ne Muanda Nsemi

Ph/actualite.cd

Human Rights Watch, appelle les autorités congolaises à effectuer sans tarder une enquête impartiale sur les opérations policières meurtrières de Songololo, de Kinshasa et d’ailleurs, contre les fidèles de Ne Muanda Nsemi. 

Selon l’ONG, au moins 55 personnes ont été tuées en avril à Kinshasa et dans d’autres villes et villages du Kongo Central. 

« Les autorités congolaises se devaient de répondre aux messages du mouvement Bundu dia Kongo, qui incitaient à la haine ethnique », a déclaré Lewis Mudge, directeur pour l’Afrique centrale à Human Rights Watch. « Mais le Gouvernement a répondu en violant les normes internationales relatives à l’usage de la force, provoquant un bain de sang. »

Contacté par HRW, le ministre de l’Intérieur, Gilbert Kankonde, a dit que les enquêtes étaient toujours en cours au niveau provincial du Kongo Central. « S’il y a eu des fautes au niveau du commandement de ce qui a été fait, il faudra que l’auditorat [provincial] s’en charge », a-t-il déclaré. Kankonde a ajouté que, selon la police, les adeptes du BDK avaient attaqué la police, armés de machettes et de flèches.

Pour l’organisation, l’enquête devrait examiner le recours de la police à la force létale, dans le but de faire rendre des comptes aux personnes dont la responsabilité pour les abus serait établie, y compris celles ayant une responsabilité de commandement. Il devrait y avoir un bilan complet des personnes tuées et blessées dans ces raids, et de celles qui sont inculpées de crimes.